werber1Titre : Les micro-humains
Auteur : Bernard Werber
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 432
Date de parution : 2 octobre 2013

Auteur :
Après des études de droit et de criminologie à Toulouse, Bernard Werber entre à l’Ecole supérieure de journalisme de Paris. Il fait ses premières armes dans un journal de Cambrai aux rubriques «  »chiens écrasés » », météo, mariages et cérémonies en tout genre, avant de gagner le prix de la fondation News du meilleur jeune reporter qui lui permet de financer son premier vrai grand reportage. Sujet : les redoutables fourmis magnans de Côte-d’Ivoire. A son retour, il devient pigiste (L’Evénement, Le Point, VSD…), puis journaliste scientifique au Nouvel Observateur où il reste 7 ans.
Son enquête sur les magnans va lui inspirer son premier roman, Les Fourmis, qui connaît dès sa sortie en 1991, un succès immédiat, en France et dans le monde, notamment en Corée et en Russie. Succès qui ira croissant au fur et à mesure de la parution de ses livres (près d’une vingtaine : romans, nouvelles, pièce de théâtre…).
Les livres de Bernard Werber sont traduits dans une trentaine de langues (site Editeur)

Présentation de l’éditeur :
Plus petits, plus féminins,
plus résistants, plus solidaires…
Les micro-humains sont-ils
l’avenir de l’homme… ou sa fin ?

Mon avis :
 » Les humains d’aujourd’hui ne sont peut-être pas l’aboutissement de l’évolution des espèces mais une transition. »
Avec cette nouvelle trilogie, Bernard Werber nous dirige vers une évolution probable de l’espèce humaine. Dans le premier tome, Troisième humanité, David Wells dont le grand-père avait découvert des squelettes d’atlantes, a créé les emachs, humains dix fois plus petits que nous. D’un des sept projets scientifiques secrets sur l’évolution des possibles, les emachs se font connaître du public en intervenant sur des zones dangereuses où l’homme ne peut aller.
Maintenant dévoilés au monde entier, les emachs sont « commercialisés » avec les avantages et inconvénients du développement de marché. Croissance de l’entreprise, récupération politique, concurrence chinoise et détournement de produit.
Les emachs sont-ils humains? David Wells devra se lancer dans la même controverse qu’à Valladolid pour défendre ses créations.
Nous retrouvons toujours la même construction avec l’alternance du récit des emachs, les pensées de la Terre personnifiée qui nous fait un parallèle avec les deux générations précédentes (les atlantes et les humains), des passages de l’encyclopédie universelle du savoir relatif et absolu de Charles Wells (toujours très intéressants).
Tout ce que j’aime chez Bernard Werber est présent : un côté visionnaire hallucinant, un rappel permanent de son univers ( les fourmis, les Dieux, le papillon des étoiles, l’univers des possibles), des clins d’œil à notre société ( heurs et malheurs de l’équipe de France de football, perversité des hommes politiques, société de consommation, environnement).
Pour ceux qui ont lu le premier tome, vous saurez enfin comment faire un carré avec trois allumettes.
L’auteur parvient à nous faire rêver, sourire, réfléchir avec une fiction rythmée et attachante.
Je ne résiste pas à l’envie de vous retracer cette histoire entre deux fœtus que raconte David à Aurore, sa collègue lorsqu’elle doute d’une vie après la mort.

 » C’est l’histoire de deux fœtus jumeaux qui dialoguent à l’intérieur d’un ventre. Le premier dit à l’autre:  » Dis donc, tu crois qu’il y a une vie après la sortie du ventre? – Ça semble peu probable, de toute façon je ne vois pas comment ça pourrait se faire. Et toi? – J’imagine qu’il pourrait y avoir une sorte de tunnel pour sortir du ventre, avec une lueur au fond. Et une fois que nous sommes au bout, on débarque dans la lumière aveuglante et là on reçoit une grande bouffée d’amour. – En tout cas, de cette soi-disant « vie après la sortie du ventre », comme par hasard, il n’y a aucun témoignage. Personne n’est revenu pour nous raconter comment c’était à l’extérieur. De toute façon, je ne vois pas comment pourrait exister un monde en dehors de celui où nous vivons actuellement. Nous sommes nourris par le cordon ombilical, à l’extérieur nous ne pourrions pas l’étirer à l’infini. » Alors le premier fœtus répond :  » Je pense que nous serions nourris par notre Maman.- Ah! Parce qu’en plus, toi tu crois à la  » Maman »? – Bien sûr. – Et tu l’as déjà vue cette « Maman » ? – Non, mais je crois qu’elle est autour de nous, elle est partout et c’est elle qui nous a créés. » Le second ironise :  » Alors si elle existe vraiment, pourquoi elle ne se manifeste pas ? – Parfois il me semble entendre sa voix, dit le premier. » Et le second conclut :  » Je ne crois pas à ces sornettes. En dehors de la vie dans le ventre, il n’y a rien, et les Mamans, ça n’existe pas. »

Ne croyez pas que David est un mystique mais il croit en la nature.

Le troisième tome sortira en octobre 2014 et j’ai bien envie de savoir ce que deviendront les humains.

Si vous souhaitez d’autres avis, rendez-vous sur la lecture commune de Hell-eau, sur le site de Livraddict

RL2013

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

1 décembre 2013 à 8 h 54 min

Bernard Werber est un auteur fidèle à lui-même.
J’ai adoré 😉



    1 décembre 2013 à 10 h 47 min

    Une petite préférence pour le tome 1 mais je crois que c’était surtout pour l’effet découverte. En tout cas, moi aussi je suis assez admirative devant l’imagination de l’auteur et sa facilité à monter de telles histoires tout en restant cohérent avec l’ensemble de son oeuvre et l’actualité mondiale.



1 décembre 2013 à 9 h 26 min

J’ai commencé son bouquin sur les fourmis et j’ai arrêté



    1 décembre 2013 à 10 h 53 min

    Et pourtant, Les fourmis est peut-être le précurseur de cette analyse d’autres mondes que celui des humains et sûrement le plus intéressant. Quoique je n’ai pas lu celui que bon nombre de lecteurs préfèrent, Les Thanatonautes.
    Je reconnais, par contre, que c’est un univers particulier et que l’on peut ne pas aimer.
    Personnellement, ce n’est pas non plus vraiment mon univers de prédilection, mais j’avoue avoir une attirance particulière pour le monde de Werber. Et maintenant, j’ai toujours envie de savoir ce qu’il a bien pu imaginer.



1 décembre 2013 à 10 h 38 min

J’ai également hâte de découvrir le dernier tome de cette histoire. Surtout que la fin laisse présager beaucoup d’action !



    1 décembre 2013 à 10 h 58 min

    Moi aussi, je suis assez curieuse de connaître la suite. Je me fais surtout du souci pour les humains. C’est une réaction un peu égoïste. J’ai lu quelque part que l’auteur ne s’arrêterait peut-être pas à une trilogie. Il a l’imagination pour aller bien plus loin et je n’en doute pas.



1 décembre 2013 à 12 h 43 min

J’aime bien lire Werber de temps en temps, ça change…



1 décembre 2013 à 12 h 57 min

Il a l’air vraiment bien vu ton avis, je vais essayer de me dégoter le premier tome.
J’ai aimé tout ses livres, sauf les fourmis et la trilogie des anges.



alexmotamots
1 décembre 2013 à 18 h 51 min

Un auteur que j’aimais bien, à ses débuts.



1 décembre 2013 à 21 h 05 min

Ah, Werber ! Apparemment ce qu’il écrit fait du bien tant à l’âme qu’à l’esprit, on m’en a beaucoup parlé mais je n’ai pas encore eu le temps de m’y plonger. A vrai dire, je ne sais même pas par quel livre commencer.



10 décembre 2013 à 19 h 10 min

J’aime beaucoup ton avis 🙂 ce second opus est juste excellent, un grand coup de coeur pour moi 🙂 Vivement la suite !!!



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