elloryTitre : Les neuf cercles
Auteur : R.J. Ellory
Littérature américaine
Traducteur : Fabrice Pointeau
Éditeur : Sonatine
Nombre de pages : 450Date de parution : 2 octobre 2014
Auteur:
R. J. Ellory est né en 1965. Après Seul le silence, Vendetta, Les Anonymes, Les Anges de New York et Mauvaise étoile, Les Neuf Cercles est son cinquième roman publié en France par Sonatine Éditions.
Présentation de l’éditeur
De retour du Vietnam, John Gaines a accepté le poste de shérif de Whytesburg, Mississippi. Une petite ville tranquille jusqu’au jour où l’on découvre, enterré sur les berges de la rivière, le cadavre d’une adolescente. La surprise est de taille : celle-ci n’est autre que Nancy Denton, une jeune fille mystérieusement disparue vingt ans plus tôt, dont le corps a été préservé par la boue. L’autopsie révèle que son cœur a disparu, remplacé par un panier contenant la dépouille d’un serpent. Traumatisé par le Vietnam, cette guerre atroce dont « seuls les morts ont vu la fin », John doit à nouveau faire face à l’horreur. Il va ainsi repartir au combat, un combat singulier, cette fois, tant il est vrai qu’un seul corps peut être plus perturbant encore que des centaines. Un combat mené pour une adolescente assassinée et une mère de famille déchirée, un combat contre les secrets et les vérités cachées de sa petite ville tranquille. Si mener une enquête vingt ans après le crime semble une entreprise périlleuse, cela n’est rien à côté de ce qui attend John : une nouvelle traversée des neuf cercles de l’enfer.
Pour ce thriller sombre et déchirant, qui évoque autant Truman Capote que Jim Thompson, R. J. Ellory renoue avec la veine crépusculaire de Seul le silence. Son personnage principal, John Gaines, littéralement hanté par le crime, la violence et la mort, lui permet d’aborder une fois encore, et de façon plus puissante que jamais, l’interrogation principale au centre de tous ses romans : la part d’ombre de chaque individu et la nature du mal. Son écriture, d’une exceptionnelle beauté, entraîne le lecteur dans un inoubliable voyage au cœur des ténèbres.
Mon avis :
John Gaines, originaire de Louisiane, est revenu vivant de la guerre du Vietnam, de ce qu’il nomme les neuf cercles de l’enfer. Peu de temps après son retour, il devient shérif de Whytesburg, comté de Breed dans le Mississipi.
Lorsqu’il retrouve le corps de la jeune Nancy Denton disparue vingt ans plus tôt, près de la rivière dans la vase où elle fut enterrée et conservée ( bon, pourquoi pas?), l’enfer ne fait que commencer.
 » Et si les vivants rapportaient le genre d’horreurs que Gaines avait vues au plus fort de la guerre dans une petite bourgade fragile et sans méfiance d’Amérique, alors quel espoir avions-nous de revenir pleinement humains ? »
Nancy avait seize ans lorsqu’elle a disparu. Elle était alors sortie avec ses meilleurs amis, Maryanne, Michael Webster un trentenaire revenu de la guerre et Mathias Wade, le fils aîné d’une famille fortunée. Ils étaient les 4 fantastiques. Nancy et Michael s’aimaient malgré la différence d’âge. Les frères et sœurs de Mathias (Catherine, Eugène et Della), désœuvrés suite au suicide de leur mère et à la froideur de leur père les accompagnaient parfois.
Michaël, ayant perdu l’esprit suite à la guerre et à la perte de Nancy, est très vite soupçonné. Mais les choses se compliquent avec de nouveaux meurtres, des mises en scène de croyances vaudou issues du fond de la Louisiane.
John Gaines en jeune shérif humain, intuitif oublie parois le respect des procédures mais ne craint pas d’affronter les riches familles ou les puissants pour défendre la mémoire des morts.
 » D’après Gaines, c’était là que résidait la réelle humanité. Parmi les égarés et les déchus, les désenchantés et les oubliés. Parmi ceux qui ne s’en tiraient pas. »
Avec un démarrage assez lent qui permet de comprendre les états d’âme des survivants de l’enfer du Vietnam ou d’autres guerres, R.J. Ellory parvient toutefois à accélérer le rythme dès que John Gaines bouscule ce panier de crabes pour faire éclater la vérité.
Séquelles des guerres, haine des Noirs, pouvoir des riches sudistes, corruption et croyances vaudous, l’auteur nous entraîne dans l’enfer américain de Whytesburg.
Une fois de plus, un thriller efficace qui ne vaut toutefois pas Seul le silence.
rentrée  challenge-un-pave-par-mois

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

3 novembre 2014 à 15 h 52 min

J’avoue que je ne suis pas tentée malgré des thèmes qui me plaisent beaucoup. Mais je lis peu de thrillers même chez les femmes.
J’essaie parfois de laisser des commentaires sur d’autres articles mais cela ne marche pas, message « Erreur à l’envoi de ce commentaire »



3 novembre 2014 à 21 h 00 min

Je note Seul le silence que tu mets beaucoup de cœur à conseiller.



Micmelo
4 novembre 2014 à 9 h 45 min

Il faut dire qu’après Seul le Silence, c’est dur de faire mieux ! Je ne te sens pas très enthousiaste sur ce billet, je vais plutôt lire Mauvaise Etoile d’abord 🙂



    4 novembre 2014 à 10 h 26 min

    Sûrement parce que les romans noirs ne sont pas mes préférés ou alors il faut qu’ils allient une histoire forte ou un côté psychologique poussé. Dans celui-ci, les personnages et l’histoire ne sont pas assez complexes pour me perdre.



4 novembre 2014 à 11 h 24 min

J’adore cet auteur et j’ai adoré ce livre 🙂



alexmotamots
5 novembre 2014 à 19 h 10 min

Comme je n’avais pas aimé Seul le silence, mais tous les autres, je le note.



    5 novembre 2014 à 19 h 23 min

    Oui, je pense (et si je me souviens bien) qu’il y a davantage de psychologie dans Seul le silence. Et pour moi c’est ce qui donne de l’attrait à un thriller. Mais chacun a ses raisons de vibrer…



10 novembre 2014 à 20 h 05 min

Ellory, j’aime bien. Je lui reproche juste des fins un peu trop « happy end » pour la densité et la noirceur de ses romans. A voir si je me laisserai tenter…



15 novembre 2014 à 18 h 53 min

J’avais littéralement adoré « Seul le silence », beaucoup aimé « Les Anonymes » et « Mauvaise étoile », et je n’ai donc pu résister à la tentation d’acheter « Les Neuf cercles »… J’espère ne pas être déçue parce qu’il est effectivement difficile de faire mieux que « Seul le silence », qui reste pour moi son meilleur… A voir… 😉



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