Titre : Hanoï
Auteur : Adriana Lisboa
Littérature brésilienne
Traducteur : Geneviève Leibrich
Éditeur : Métailié
Nombre de pages : 175
Date de parution : 12 mars 2015
Auteur :
Adriana Lisboa est née en 1970 à Rio de Janeiro. Elle a vécu en France et partage aujourd’hui son temps entre le Brésil et les États-Unis. Après des études de musique et de littérature, elle devient enseignante puis auteur et traductrice. En 2001, elle publie Des roses rouge vif. Salué par la critique, ce roman l’élève au rang des auteurs les plus importants de la nouvelle génération littéraire brésilienne, Elle a reçu en 2003, le prestigieux prix José Saramago. En 2007, en commémoration de l’élection de l’UNESCO de Bogotá comme ville capitale mondiale du livre, le Bogotá 39 Project l’a choisie comme l’un des trente-neuf écrivains latino-américains âgés de moins de trente-neuf ans les plus importants.
Elle sera présente au Salon du Livre de Paris 2015.
Présentation de l’éditeur :
Alex est mère célibataire, elle essaie de concilier les études et le travail dans une épicerie asiatique. Elle vient d’une lignée de femmes vietnamiennes qui ont aimé des Américains, d’abord pendant la guerre du Vietnam puis aujourd’hui à Chicago, où Alex a toujours vécu sans jamais avoir mis les pieds à Hanoï. Fils d’une mère mexicaine et d’un père brésilien, David est passionné de jazz, il joue de la trompette et le futur devrait s’ouvrir à lui sans cette nouvelle inattendue : il est atteint d’une maladie au stade terminal. Mais il est aussi amoureux d’Alex qu’il regarde de loin. Ces enfants d’émigrants vivent dans un mélange de cultures et de coutumes, une véritable mosaïque d’identités. L’urgence de sa situation décide David à liquider toute sa vie et à partir mourir ailleurs. Il demande à Alex où elle aimerait aller, elle répond Hanoï. Il lui propose de l’accompagner. En entrelaçant des vies aussi différentes, Adriana Lisboa construit, avec profondeur et légèreté, autour de personnages fragiles et attachants, une histoire d’amour et de détermination, mais aussi d’acceptation et de renoncement, dans laquelle les choix des personnes peuvent changer le destin de ceux qui les entourent.
Mon avis :
En 2013, j’ai eu un coup de cœur pour Bleu corbeau, découvrant ainsi Adriana Lisboa cette auteure brésilienne que je ne pouvais que retrouver avec ce nouveau roman.
A l’époque, j’évoquais un ton, un style différents mais surtout des personnages tellement touchants, des jeunes gens mais avec des racines familiales fortes et structurantes.
Avec Hanoï, l’intrigue est plus simple, le passé des parents se fond davantage dans l’histoire actuelle, tout en restant un élément essentiel, constitutif des personnages principaux.
David a trente deux ans, largué par sa copine, il vient d’apprendre qu’il n’a plus que quelques mois à vivre. L’histoire pourrait être larmoyante, mais même si l’émotion devient finalement et inévitablement très forte, Adriana Lisboa ne donne pas dans le romanesque et l’apitoiement.
» Quand on te dit que c’est la dernière gorgée, pensa David, tu t’arrêtes, tu aiguises tes sens et tu sens le goût de la boisson pour la première fois. »
Parce que cette histoire est lumineuse grâce à ses rencontres. Que ce soit avec les jeunes enfants de son immeuble, avec ce vieil homme rencontré sur un banc du parc, avec Trung, le moine bouddhiste propriétaire de l’épicerie asiatique, David donne de son temps si compté, de sa gentillesse de manière si naturelle.
Le seul bien qu’il souhaite garder est sa trompette. N’ayant plus son groupe de musique, il partage la musique qu’il aime tant avec ses dernières rencontres. Il pense souvent à ses parents, à son passé puisqu’il n’a plus d’avenir. Même si il s’attache un peu égoïstement à Alex, son but reste de trouver son cimetière des éléphants.
» Et ce serait tout, un peu d’été, de musique, de compagnie et un être humain n’a pas besoin de plus, vraiment. »
Il y a beaucoup de douceur et de richesse dans les personnages d’Adriana Lisboa. Ils se retrouvent comme posés là, tentant de composer avec leur passé sans vraiment savoir ce qu’ils vont faire de leur avenir, si avenir il y a. Alors, ils profitent de la richesse de leurs rencontres.
L’auteur (ou le traducteur, je ne sais pas) utilise parfois des répétitions au sein des phrases ce qui peut étonner mais finalement, je trouve ce petit défaut charmant. Cela donne une musicalité et une naïveté au style qui cadre parfaitement avec l’ambiance du roman.
Je suis une nouvelle fois enchantée par l’auteur, je classe ce roman dans mes coups de cœur et j’ai dans la foulée commandé son premier roman, Des roses rouge vif.
Commentaires
j’avais aimé Bleu corbeau et je ne savais pas q’elle avait publié un nouveau roman !
Il vient tout juste de sortir…je pense que tu vas aimer
Il ne me reste plus qu’à découvrir l’auteur après un pareil billet !!!
C’est peut-être un rapport personnel, mais, j’ai beaucoup aimé les deux romans lus et j’ai acheté Des roses rouge vif.
Parfois, il se passe un truc avec un auteur, on ne sait pas trop pourquoi.
Je vais peut-être commencer par Bleu Corbeau d’abord alors !
Tu le trouveras peut-être plus facilement. Bonne lecture
Une auteure à découvrir. Je note ce titre qui me tente plus.
Oui et j’espère que tu l’aimeras
J’aime le mélange des cultures, des identités. Mais je suis plutôt tentée par Bleu corbeau !
Bleu corbeau est un peu plus dense. Deux genres différents mais une même base.