Titre : Brutes
Auteur : Anthony Breznican
Littérature américaine
Traducteur : Mathilde Tamae-Bouhon
Titre original : Brutal Youth
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 560
Date de parution : 20 août 205
Auteur :
Né en Pennsylvanie, Anthony Breznican est journaliste pour le magazine Entertainment Weekly. Brutes est son premier roman.
Présentation de l’éditeur :
Pittsburgh, années 1990. Saint-Mike est un lycée catholique en perdition. Sa réputation désastreuse l’a transformé en décharge à délinquants et le corps enseignant a depuis longtemps baissé les bras, préférant fermer les yeux sur les agissements de certains élèves qui se livrent à un bizutage sans merci sur les plus jeunes. C’est au milieu de cet enfer que Peter Davidek fait son entrée en première année. Il se lie avec Noah Stein, un garçon plein de ressources portant une mystérieuse cicatrice au visage, et la belle et fragile Lorelei, qui rêve d’entrer dans le clan très fermé des filles populaires. À trois, auront-ils une chance de survivre à ce système scolaire cruel où l’on entre innocent et dont on ressort en ayant fait de l’intimidation et de la brutalité un mode de vie?
Brutes est un roman d’apprentissage inversé, où les élèves découvrent qu’au lieu de chercher la maturité et la sagesse, mal tourner est le meilleur moyen de s’en sortir.
Mon avis :
« Nous devrions avoir peur…en voyant comme il est facile de faire le mal en essayant de pousser les autres au bien. » Une devise qui pourrait être celle de Saint Michaël, lycée catholique où le rite du bizutage est parfois poussé à l’extrême.
Les romans qui tiennent place dans un établissement scolaire savent m’intéresser, peut-être une nostalgie de mes tendres années. J’ai un souvenir prenant de Moi, Charlotte Simmons de Tom Wolfe et plus récemment Quatre par quatre de Sara Mesa. Les adolescents sont parfois cruels et souvent inconscients.
Pour son premier roman, Anthony Breznican réunit ici un bon nombre d’atouts avec un sujet universel, un style fluide, une construction structurée, une ambiance prenante et des personnages bien ancrés et touchants. Si j’ai pris intérêt à suivre les émotions des trois personnages principaux, ces trois nouveaux élèves que sont Peter Davidek, Noah Stein et Loreleï Paskal, l’intrigue s’enrichit aussi avec les ambitions des professeurs et membres de la Direction et les frustrations des parents qui influent aussi sur le quotidien des élèves.
L’auteur prend le temps de nous donner une vue sur l’ambiance familiale des élèves avec en général des parents qui ont aussi été formés dans cette école mais sont incapables de comprendre les difficultés de leur enfant. Même les adultes de l’école, anciens élèves, ne perçoivent pas les risques de leurs comportements. Si les adolescents donnent des coups, les adultes se cherchent des noises plus lâchement.
» Tout le monde a la haine et veut taper sur quelqu’un, mais le système tout entier repose sur une règle unique : interdiction de s’attaquer à quiconque peut riposter. Chacun doit se défouler sur un autre. »
Plongé dans un univers impitoyable, incompris des adultes, « ils finissent par croire qu’ils ne méritent pas le bonheur, et il leur devient alors plus facile de le saborder que de vivre avec. » . Si cette première année est formatrice, elle conduit surtout les jeunes vers les plus sombres pensées.
» Les gentils ne gagnent pas toujours. Parfois, avec un peu de chance, ils restent quand même des gentils. »
Sans être un roman de profonde réflexion, ce récit pourra séduire un grand nombre de lecteurs par son histoire et son rythme.
Les avis de Douceur Littéraire, MarieJuliet, Bernieshoot
Commentaires
Pas tentée du tout par les années lycées
Dommage! J’avais craint le roman ado mais non. Même si cela reste de la petite histoire, je me suis laissée entraîner par l’histoire
Un sujet qui a plutôt tendance à me faire fuir.
Tiens, comme Zazy alors…