FrederikssonTitre : La maison de vacances
Auteur : Anna Fredriksson
Littérature suédoise
Titre original : Sommarhuset
Traducteur : Lucas Messmer
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 344
Date de parution : 24 mars 2016

La perte d’un parent est une épreuve douloureuse, surtout lorsque celle-ci est brutale. En plus du chagrin et de l’incompréhension se glissent aussi les problèmes familiaux d’héritiers qui s’étaient déjà perdus de vue depuis de nombreuses années.
Eva, l’aînée de la famille, était la seule à s’occuper de Marianne, sa mère dépressive et de sa maison située sur une île dans l’archipel de Stockholm. Lorsque Marianne meurt brutalement à soixante-six ans , Eva retrouve son frère Anders et sa jeune sœur Maja, tous deux prêts à vendre la maison familiale pour obtenir leur part d’héritage. Cette maison représente tant de choses pour Eva, désormais seule depuis le départ de son fils Elias.
 » Se pourrait-il que la maison représente votre désir de revoir votre mère? La nostalgie, le regret, le manque que vous ressentez? »
Eva a besoin de temps pour comprendre le geste de sa mère en s’installant dans sa maison. Mais Anders et sa famille puis Maja et son ami viennent envahir son territoire, à la fois pour passer des vacances et faire des aménagements en prévision de la vente.
Des rancœurs passées, des douleurs d’enfance, des trajets personnels et professionnels parfois difficiles rendent difficiles la communication entre les frères et sœurs.
Refusant de reconnaître qu’ils ont besoin des uns des autres, englués dans leurs problèmes actuels, le silence s’impose puis les heurts se multiplient.
Puis, au détour de souvenirs ou en lisant des archives de Marianne, les blessures se révèlent. Marianne a toujours vécu difficilement la gestion d’une carrière professionnelle et de sa maternité. Eva, plus âgée de sept et neuf ans qu’Anders et Maja n’a pas les mêmes souvenirs d’enfance.
 » L’aînée, qui savait tout, qui rabaissait et jugeait les plus jeunes. Qui avait toujours le dernier mot, toujours raison. »
C’est évident, ils n’ont pas vécu les choses de la même façon. Mais  » les frères et les sœurs, ce sont des amis dont on ne peut jamais se défaire. »
Sous ses airs de comédie familiale, ce roman apporte de très belles réflexions sur la douleur de la perte, sur la famille, la transmission d’un parent à ses enfants.
Si la période de cohabitation peut comporter des instants plus futiles, l’auteur tient son lecteur en alternant réflexion et action et surtout en distillant petit à petit le passé de Marianne et ses conséquences sur la fratrie.

L’ensemble donne un roman bien dosé avec des personnages qui se dévoilent au fil de l’intrigue pour un moment de lecture simple et agréable.

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

18 avril 2016 à 15 h 16 min

Je le lirai peut-être cet été 🙂



18 avril 2016 à 22 h 05 min

A lire dans la maison de vacances ou dans une maison en vacances



19 avril 2016 à 8 h 39 min

Il a l’air plutôt sympa, je note !



19 avril 2016 à 20 h 55 min

Entre deux lectures sur des thèmes assez prenants ou durs , pourquoi pas .



22 avril 2016 à 11 h 44 min

Il ne me tente pas, mais tu as passé un bon moment, cela se sent.



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