Titre : les reins et les cœurs
Auteur : Nathalie Rheims
Éditeur : Léo Scheer
Nombre de pages : 216
Date de parution : 21 août 2019
J’avais lu de bonnes critiques du travail de Nathalie Rheims, notamment sur le blog de Cultur’elle. Cette rentrée littéraire me donne l’occasion de découvrir l’univers de l’auteur, essentiellement autobiographique.
« J’ai toujours écrit au je.»
La narratrice est atteinte d’une maladie génétique, qui ne touche que les femmes et qui détruit les reins. Nathalie, souffrant de problèmes respiratoires et cardiaques, est transférée en urgence à l’hôpital le jour où sort son dernier livre, Ma vie sans moi.
Alors que sa sœur, Bettina, avait fui le domicile, Nathalie s’est occupée jusqu’à sa mort à l’âge de soixante-six ans, de sa mère, branchée en permanence à une machine pour dialyse. L’auteur veut rompre la chaîne en refusant la maternité et une vie sans espoir reliée à une machine.
Entourée de Léo, son compagnon de vie depuis trente ans et du jeune Flavien entré dans sa vie à pas feutrés, Nathalie entre en résistance.
« Plus de corps, plus de muscles, tout a fondu; mais une force indicible me traverse de toutes parts. »
Ce récit personnel est une forme d’art-thérapie. Chaque fois, le lecteur s’interroge sur la portée d’un tel roman autobiographique, en dehors d’un certain voyeurisme.
D’une part, j’ai été très sensible à l’écriture de Nathalie Rheims. Le style particulièrement fluide draine clarté et sincérité.
Ensuite, j’ai aimé son approche sur la problématique du don d’organe, « cette chaîne infinie mêlant les morts et les vivants. »
L’auteur répète que, seul, celui qui vit cette expérience, aussi intime et existentielle, peut la comprendre. Et pourtant, elle nous donne un bel éclairage sur l’espérance et la culpabilité du receveur, sur l’abnégation du donneur.
« Je vais prendre l’organe d’un autre. Je le fais en pleine conscience. Je l’ai accepté par instinct de survie. Je me trouve égoïste, indigne d’une telle offrande.»
Très personnel, ce récit fait prendre conscience du bouleversement intime qui survient quand « suspendue à une menace permanente », chaque seconde devient précieuse.
Commentaires
J’ai tenté de lire un livre précédent et je n’avais pas apprécié du tout, alors, j’hésite malgré le thème
C’est le seul que j’ai lu, je ne peux te dire si il est dans la même veine
Un livre très émouvant, sincère que j’ai lu pour la rentrée littéraire.
Une plume fluide qui donne effectivement beaucoup de sincérité
Ma précédente lecture d’un de ses romans m’avait laissé mitigé. Mais tu as l’air convaincue par ce roman.
Même sensation que Zazy. Convaincue mais cela reste un récit autobiographique. Ce n’est pas ce que je préfère
Je suis contente de t’avoir donné envie de la découvrir ! Je parlerai bientôt de celui-là !
Merci. Je viendrai te lire
Premier livre, que je lis de cette auteure et pas déçue.
Moi aussi, c’était ma première lecture de l’auteure