Titre : La capture
Auteur : Mary Costello
Littérature irlandaise
Titre original : The river capture
Traducteur : Madeleine Nasalik
Éditeur : Seuil
Nombre de pages : 272
Date de parution : 20 août 2020
Luke O’Brien, enseignant de trente-quatre ans, prend un congé longue durée pour écrire un livre sur son auteur préféré, James Joyce. Il s’installe dans la demeure familiale, Ardboe house, dans le comté de Waterford. Quelques années auparavant, il y était déjà revenu pour accompagner Josie, sa tante préférée dans ses derniers combats contre le cancer. Josie, épileptique, traumatisée dans l’enfance par la mort de sa sœur puis par celle de son père, était un personnage un peu fou qui voyait le monde à travers un prisme différent des autres. Luke lui ressemble un peu, avec son refus de se plier aux normes comme Léopold Bloom, l’anti-héros du roman Ulysse de James Joyce.
Aujourd’hui, Luke n’ plus que sa tante Ellen, une vieille fille qui a travaillé toute sa vie aux États-Unis comme gouvernante d’une riche famille. Mais il rencontre Ruth Mulvey, une jeune divorcée, fille du pays travaillant désormais à Dublin comme assistante sociale. Ils ont la même passion pour les animaux. Le récit comporte de belles pages sur la sensibilisation à la cause animale.
Ruth, quelque peu désemparée par la bisexualité de Luke, s’attache tout de même à cet homme anticonformiste.
Je n’aime pas cataloguer les genres, ni faire rentrer le désir dans des cases.
Il y a une ambiance très particulière dans ce roman, un mystère très irlandais autour de secrets de famille. Luke est un personnage assez entier, insaisissable. Proche de son environnement, de sa famille, hanté par l’univers de James Joyce et les secrets de ses tantes, il est un curieux mélange de modernité et de tradition.
J’ai retrouvé dans ce texte, comme dans le roman de Camille Laurens, Fille, une très belle affirmation de l’homosexualité.
On aime une personne, pas une chose, pas un sexe.
La capture est un roman multiple qui mêle plusieurs histoires d’amour, actuelles et anciennes, et une réflexion sur les thèmes de l’œuvre de James Joyce. Tout cela dans l’ambiance mystérieuse des paysages irlandais.
Commentaires
Un roman au sujets ambitieux.
Une atmosphère très irlandaise