Titre : Seule en sa demeure
Auteur : Cécile Coulon
Editeur : L’Iconoclaste
Nombre de pages : 333
Date de parution : 19 août 2021
Le destin d’Aimée
Mariée par son père, un général de cavalerie dépressif depuis une grave blessure, Aimée s’installe à La forêt d’Or, propriété jurassienne de Candre Marchaire.
La jeune fille est un peu perdue dans cette grande demeure froide, loin de ses parents et de son cousin Claude élevé comme son frère. A dix-huit ans, elle ne connaît rien de l’amour. Elle craint la première nuit où son mari la rejoindra dans son lit.
Cet homme pieux de vingt-six ans a perdu sa mère quand il avait cinq ans. Henria, la bonne, l’a élevé avec Angelin, son propre fils. Candre est aujourd’hui propriétaire d’une grande exploitation forestière. Précédemment marié à Aleth, il est veuf depuis deux ans. S’il ne cache rien à Aimée, un mystère semble planer autour de la disparition d’Aleth.
L’ombre d’Aleth
Aimée découvre vaguement le passé d’Aleth. La jeune femme atteinte de tuberculose est morte dans un sanatorium. Personne ne parle jamais d’elle. Seul Angelin pourrait évoquer le passé si on ne lui avait pas couper la langue. Il traîne sous les fenêtres d’Aimée quand celle-ci prend son cours de musique avec Emeline, une professeure venue de Suisse.
Peu à peu, Aimée découvre la violence des hommes de Candre. Son cousin Claude l’alerte sur certains mensonges de son mari. Le doute et la peur s’installent.
Cécile Coulon aime ces huis-clos dans des propriétés isolées avec l’ombre d’un propriétaire terrien ténébreux. Elle maîtrise ce cadre et déroule son histoire avec suspense dans une fluide narration.
Toutefois, j’aurais aimé plus de puissance dans les caractères et les relations entre les personnages.
Cela aurait davantage justifier les actions d’Aimée et d’Emeline. L’auteure s’est peut-être trop installée dans le confort de son univers récurrent.