Titre : Jesse Owens, Des miles et des miles
Auteur : Gradimir Smudja
Littérature serbe
Traducteur : Hélène Daunial- Remaud
Editeur : Futuropolis 
Nombre de pages :
Date de parution : 5 juin 2024

 

Cours, cours Jesse

Dixième d’une fratrie de onze enfants, Jesse est né le 12 septembre 1913 en Alabama. Son grand-père avait été capturé par les marchands d’esclaves au Sénégal.

La famille mène une vie de misère dans les champs de coton.
Dès son plus jeune âge, Jesse doit courir pour fuir un campagnol, un jars agressif, un crocodile ou un ours. Mais le pire danger ne vient pas des animaux. Mais des hommes du Ku Klux Klan qui incendient les villages et pendent les habitants. Jesse fuit en Virginie.

Ce n’est plus une vie, ça, mais une épreuve de résistance sans fin !

Un coureur d’exception

A seize ans, Jesse travaille sur un terrain de sport. L’affaire tourne mal mais le policier qui le poursuit se révèle être Larry Snyder, un entraîneur d’athlétisme.
La carrière exceptionnelle de Jesse Owens commence. Il bat tous les records mondiaux. Il peut enfin faire venir sa famille auprès de lui, épouser Minnie et fonder une famille.
Mais un afro-américain peut-il devenir le héros sportif d’une Amérique ségrégationniste ? Envoyé aux Jeux Olympiques de Berlin de 1936, il devra voyager dans une cabine inférieure. Bien évidemment, en décrochant quatre médailles d’or, Jesse Owens s’attire les foudres d’Hitler mais aussi l’amitié de l’athlète aryen Luz Long.

Le fondateur des jeux olympiques modernes, le baron Pierre de Coubertin, n’a jamais voulu que le sport soit mêlé à la politique.

De retour au pays, Jesse Owens n’obtient aucune félicitation du président Roosevelt, aucune reconnaissance du pays . Il faudra attendre quarante ans pour que Gerald Ford lui attribue la médaille de la liberté.

Le petit chat en plus

Esclavage, racisme, ségrégation, nazisme, Jesse Owens a bravé tous les dangers.

Cours, Jesse, cours plus vite…car les ennuis ne finissent jamais !

Mais il pouvait aussi compter sur sa bonne étoile. Personnalisée ici par ce sympathique chat, Essej Snewo. Il est son double, sa conscience qui le poussait à courir, à échapper aux dangers. Et c’est lui, ce sympathique chat qui donne la touche d’humour à cette bande dessinée. Grâce à lui, le récit est truffé de clins d’oeil, de scènes drôles, de courses insensées, d’espoir dans un monde inhumain.
Tout dans cet album est travaillé. Les dessins sont précis, sensibles et les textes percutants. Il y a beaucoup de poésie, d’humour, de sensibilité et d’humanisme dans les deux moyens d’expression de Gradimir Smudja.
Un vrai coup de coeur !

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

13 juin 2024 à 7 h 35 min

Je note ton enthousiasme et bien sûr cette BD que j’espère trouver rapidement. J’aime beaucoup les BD biographiques qui m’intimident beaucoup moins que les biographies en tant que telles.



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