Titre : La maison dorée
Auteur : Jessie Burton
Littérature anglaise
Titre original : The house of fortune
Traducteur : Laura Derajinski
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 460
Date de parution : 13 avril 2023

 

La famille Brandt

Janvier 1705, c’est l’anniversaire de Thea Brandt. Elle a dix-huit ans. Jour de joie et d’angoisse pour Nella, sa tante, Otto, son père et Cornelia, la domestique. Car ce jour est aussi le rappel de la mort de Marin, la mère de Thea, morte en couches.
Ce roman est la suite de Miniaturiste.  Mais il n’est pas nécessaire de l’avoir lu pour comprendre celui-ci. Le précédent roman contait le destin de Nella Oortman, contrainte de quitter sa famille pour se marier avec Johannes Brandt, un riche marchand d’Amsterdam. A dix-huit ans , elle n’était pas maître de son destin. Détestée par Marin, la soeur de Johannes, elle s’est pourtant occupée de Thea, née de l’union secrète entre Marin et l’homme de confiance de Johannes, un ancien esclave noir. Après la mort de Johannes, tué pour son homosexualité, la famille Brandt est mal jugée et ruinée.
Dans ce nouveau roman, Nella entend bien sauver les apparences en cherchant un riche mariage pour Thea, métisse peu convoitée par la société bourgeoise d’Amsterdam.

Amour ou argent

A dix-huit ans, Thea rêve de liberté, de passion. Et elle les trouve au théâtre auprès de l’actrice Rebecca Bosman et de Walter Riebeeck, le peintre des décors qui lui fait tourner la tête.
Inconsciente des désirs de Thea, Nella l’oblige à participer au bal organisé par la famille Sarragon. Et elle y trouve un riche mari potentiel, l’avocat Jacob Van Loos.
Si Nella espère toujours revoir la miniaturiste, elle ignore que celle-ci envoie des figurines à Thea. Secrets de famille, fantômes du passé, ambitions contraires, lettres anonymes, Jessie Burton entretient avec malice un suspense particulièrement haletant.

Classique mais envoûtant

Dans cette ville bourgeoise, Nella doit se battre pour retrouver honneur et fortune. Otto et Thea subissent les regards mesquins des amstellodamois à cause de la couleur de leur peau. Si Otto entend recouvrer l’aisance avec un projet agricole ambitieux, Nella parie sur la fortune de Jacob.
Thea devra-t-elle comme Nella, dix-huit ans plus tôt, renoncer à sa liberté pour sauver sa famille de la misère ?
Si nous sommes au coeur d’une intrigue assez classique, pas très loin des scénarios des pièces de théâtre dont Thea raffole, l’ambiance donne toute sa saveur à cette lecture. Tous les personnages sont remarquables car ils ont leur histoire, leur fêlures et leurs ambitions. L’auteur possède un grand talent narratif, parfaitement respecté par la traductrice.

Une lecture addictive, idéale pour cet été.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

25 juillet 2024 à 11 h 10 min

Avais-tu lu le précédent : Le miniaturiste ? Je l’ai préféré à celui-ci.



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