Titre : La bonne chance
Auteur : Rosa Montero
Littérature espagnole
Titre original : La buena suerte
Traducteur : Myriam Chirousse
Editeur : Métailié
Nombre de pages : 288
Date de parution : 2 septembre 2021
Pozonegro, une ville à l’abandon
Pablo Hernando, architecte de renom, est à bord d’un train grande vitesse en direction vers Madrid. En chemin, il aperçoit une pancarte « A vendre » sur le balcon du second étage d’un immeuble délabré. Sur un coup de tête, il descend du train et court acheter cash cet appartement. Pourquoi se cacher dans ce logement crasseux?
Qui est Pablo?
Sa disparition inquiète ses collègues de l’Atelier. Depuis la mort de sa femme, sept ans plus tôt, et la sortie de prison de Marcos, un chef de groupe néonazi, chacun le savait fragile, retranché dans le silence.
Les morts ne partent jamais seuls : ils emportent un morceau de l’univers.
Raluca, la bonne chance
C’est souvent dans les coins les plus obscurs que se cache la beauté de l’innocence. Rapidement, Pablo croise Raluca, sa voisine du dessous. Elle est une belle jeune femme, solaire, serviable et directe. Aider ses voisins, comme le vieux Felipe, est une évidence. Enfant abandonnée sur un banc décoré d’une fresque sur Don Quichotte, elle peint des chevaux ou décore des arbres morts de fleurs artificielles.
Parce que la beauté aide à soigner la douleur du monde.
Elle trouve un travail à Pablo au Goliat, le supermarché où elle est caissière. Petit à petit, elle s’impose gracieusement le poussant à se confier. Mais le passé de Pablo le rejoint. De plus, il se fait harceler par l’ancien propriétaire de l’appartement qui a flairé l’argent facile.
Une belle histoire pleine de suspense
Rosa Montero construit une belle histoire pleine de suspense. Que fuit Pablo? Que cache-t-il derrière ses mensonges sur son fils et son addiction pour les faits divers sordides?
Les monstres se cachent dans le ventre lugubre du silence domestique.
Et les cris de la petite fille battue par sa mère dans l’appartement du dessus, l’errance d’une adolescente gothique ou la solitude d’un chiot dont on a tué sauvagement la mère, l’interpellent.
A quel moment précis passes-tu de la prudence à la peur? Et d’être un citoyen responsable à un indiscret et une commère?
L’éducation parentale
A la lueur des faits divers, des souvenirs de son enfance, des parcours de vie des personnages rencontrés, Pablo se pose la question de l’importance de la présence et de l’amour des parents.
Pablo est persuadé qu’il faut apprendre à aimer dans l’enfance, comme on apprend à marcher ou à parler.
Et quand l’enfant tourne mal, après la douleur, comment ne pas se sentir coupable?
Du suspense, de l’humour, de la noirceur, de la tendresse, des personnages touchants, une morale, tout y est pour passer un bon moment de lecture.
Commentaires
Je pourrais me laisser tenter, il y a longtemps que je n’ai pas lu de bonne littérature espagnole.
Je me suis vraiment régalée avec ce roman, un peu thriller, un peu fable. Raluca est un personnage magnifique.
Moi aussi j’ai adoré Raluca