Titre : Le duel des grands-mères 
Auteur : Diadié Dembélé
Editeur : JC Lattès
Nombre de pages : 224
Date de parution : 5 janvier 2022

 

Les raisons du choix

Depuis mon engagement pour le mois africain en octobre dernier, je suis encore plus attirée par les nouveautés littéraires africaines. Diadié Dembélé est né à Kodié, dans l’ouest du Mali. Et la couverture et le titre de ce premier roman ont attiré mon attention. Deux grands-mères en costume traditionnel, les racines africaines allaient tenir une large place. Enfin ce roman est finaliste pour le Grand Prix RTL LIRE 2022.
Malheureusement, ce premier roman n’a pas vraiment pour moi tenu ses promesses.

Un enfant en quête d’identité

Le résumé de la quatrième de couverture est assez explicite. Nous rencontrons Hamet, fils d’un couple malien dont le père est parti travailler en France, sur les bancs de l’école des  Blancs. Contrairement à la génération précédente, les enfants sont poussés à apprendre le français, parfois au détriment de leurs langues maternelles.
Hamet est intelligent et il est aussi un enfant curieux, turbulent parce qu’il aime défier l’autorité.
En voulant crever les pneus de la voiture de sa professeur de français pour se venger d’un zéro immérité, il devient l’enfant à ne plus fréquenter.

Je n’étais devenu ni un petit délinquant, ni un mécréant…j’étais simplement un garçon zélé qui aimait montrer qu’il parlait d’autres langues et apprenait les sorcelleries ( sciences) des Blancs.

Après plusieurs jours d’école buissonnière, se parents décident de l’envoyer au village de ses ancêtres pour le remettre dans le droit chemin.

Apprentissage au village des ancêtres

Auprès de sa grand-mère paternelle, Hamet, dont la langue de cœur est le bambara, est plongé et perdu dans un village où l’on parle surtout le soninké. Mais petit à petit, il se fait des amis, travaille aux champs, participe avec plaisir aux évènements du village. Il apprend l’histoire des hommes liée à celle deleur terre, les légendes, les difficiles conditions de vie des femmes, souvent perpétrées par elles-mêmes.
Mais je regrette que la seconde grand-mère intervienne si tard dans le récit. Le duel des grands-mères, pourtant lié à un secret familial, devient presque un évènement mineur face aux aventures « ducobuesques » de notre petit malien.

Immersion au cœur des traditions 

Diadié Dembélé témoigne avec humour des traditions et légendes de son pays grâce à la candeur espiègle de son personnage. En opposition à Bamako, avec son quartier de « fonctionnaires« , nous entrons au village au cœur des traditions. La pêche collective à la mare ou les histoires de lutte contre la sécheresse sont des moments particulièrement vivants et typiques.
Pour une meilleure immersion, l’auteur utilise souvent des mots et des expression locales. Toutefois  beaucoup de phrases imagées restent hermétiques. Et elles sont assez nombreuses. Je suis restée médusée par la sauce de souris ou le rat de chambre.

Tous les rejetons du caïman ne demeurent pas des caïmans : certains deviennent des varans.

 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires



24 janvier 2022 à 15 h 12 min

j’ai décidé de faire l’impasse car trop de tentations pour cette rentrée d’hiver qui pourtant ne m’inspirait pas trop au début!!!



24 janvier 2022 à 19 h 37 min

je ne l’aurai que demain dans le cadre du prix RTL/Lire; un peu inquiète!



25 janvier 2022 à 10 h 00 min

Je retrouve tout à fait mes impressions de lecture dans ta critique… tant pis, ce fut un voyage dépaysant malgré tout.



25 janvier 2022 à 14 h 16 min

Ce que tu dis du style ne me tente pas.



belavalflorin
30 janvier 2022 à 16 h 45 min

Je suis depuis des années intéressée par la littérature africaine; le prix RTL/Lire me donne l’occasion de lire un premier roman d’un malien; le Mali est vraiment un pays frère du Sénégal; les troubles plus graves en plus et l’océan en moins. Le titre est trompeur: la grand-mère maternelle apparaît tardivement; c’est plutôt l’histoire d’un gamin vif et intelligent qui ne s’en laisse pas compter. Il vient de Bamako et se retrouve, puni, à la campagne chez la grand-mère paternelle qui l’accueille bien mais Hamet a été à l’école, il parle français et le bambara là où il faut parler soninké…Il se trouve un ami qui parle bambara. Ils travaillent aux champs.
La vie est assez dure; Hamet découvre les us et coutumes du village. Il fait la connaissance de sa grand-mère maternelle et un secret de famille est dévoilé. Son père a dû s’exiler à Bamako pour une histoire d’héritage, puis partir en France pour nourrir sa famille. Hamet retourne à Bamako, la ville que son père a choisi pour sa famille.
Pas si mal mais une traduction aurait été utile (je n’ai compris que les gros mots! Saziké et les transpositions arabo-musulmanes)



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