Titre : A l’horizon scintille l’océan
Auteur : Henning Mankell
Littérature suédoise
Littérature Jeunesse
Traducteurs : Marianne Ségol-Samoy, Karin Serres
Éditeur : Seuil
Nombre de pages : 264
Date de parution : septembre 2014
Auteur :
Né en 1948, Henning Mankell partage sa vie entre la Suède, le Mozambique, et la France. Lauréat de nombreux prix littéraires. Outre la célèbre « série Wallander », il est l’auteur de romans sur l’Afrique ou des questions de société, de pièces de théâtre et d’ouvrages pour la jeunesse.
Présentation de l’éditeur :
Le dernier volet des aventures de Joël, le héros adolescent d’Henning Mankell.
Où Joël, en passe de devenir adulte, retrouve sa mère, perd son père et prend la mer à bord d’un Cargo pour découvrir de nouveaux horizons.
Mon avis :
Henning Mankell possède de nombreux talents. Les enquêtes de Wallander ou ses romans noirs ( par exemple Le retour du professeur de danse) tiennent le lecteur en haleine et les font frissonner. L’émotion est une composante majeure de ses romans comme dans Les chaussures italiennes, Profondeurs ou Un paradis trompeur.
Il me tardait de découvrir ce talent mis au profit de la jeunesse.
A l’horizon scintille l’océan est le dernier volet de la trilogie sur Joël Gustafsson, ce jeune garçon abandonné par sa mère et élevé par son père Samuel, un ancien marin devenu bûcheron. Même si il n’est pas utile d’avoir lu les précédents livres pour comprendre celui-ci, j’ai très envie d’en savoir plus sur ce garçon et sur les autres personnages.
Dans ce volet, Samuel reçoit une lettre d’une amie de Stockholm qui lui donne enfin des nouvelles de Jenny, la mère de Joël.
A la fin de l’année scolaire, Samuel sacrifie ses économies pour emmener son fils sur les traces de Jenny. Le jeune garçon y voit aussi une possibilité de réaliser son rêve, quitter ces satanées forêts et redonner à son père l’envie d’embarquer avec lui sur un cargo et de devenir marin pour aller aux îles Pitcairn.
Combien de fois ces deux hommes ont-ils rêver que leur maison voguait sur les flots, les emmenant loin dans les mers du Sud ?
Ce voyage à Stockholm est une émancipation pour Joël. C’est la première fois qu’il fait un si long voyage en train, qu’il découvre la ville et ses risques. Dès la gare, il perçoit leur médiocrité avec leurs vieux habits et ce sac au manche cassé. Il a même honte de son père, ce vieux bonhomme au dos voûté, aux yeux fatigués et un peu tristes.
Puis commencent les recherches pour trouver Jenny, mais Samuel fait tout pour retarder cette rencontre qu’il craint. Tout comme il rechigne à aller voir les cargos au port.
Alors, Joël, habitué aux escapades nocturnes se lance seul à la conquête de ses deux rêves.
Henning Mankell a lui aussi été abandonné par sa mère lors de son enfance et il connaît bien cette connivence entre un père et son fils. Les discussions entre hommes ne sont pas évidentes mais on sent poindre sous cette virilité la tendresse des sentiments. Les rôles s’inversent parfois : le père fait l’enfant lorsqu’il craint de revoir cette femme qu’il aime toujours et le fils devient très adulte lorsqu’il donne des conseils à son père.
Pour Joël, ce voyage à Stockholm est le point de départ de sa vie d’adulte et il commencera le voyage vers ses rêves.
Devenu adulte, la réalité met fin doucement à l’imagination enfantine qui construit souvent des histoires abracadabrantes. Mais il est « difficile de fermer la porte de son enfance » et l’on garde souvent au fond de son cœur une tendresse particulière pour les personnes et les lieux qui nous ont construits.
J’apprécie que de bons auteurs comme Henning Mankell (ou Didier Van Cauwelaert par exemple) mettent leur talent au service des jeunes.
A l’horizon scintille l’océan est une belle histoire tendre et émouvante qui montre qu’il faut croire en ses rêves même si la réalité de la vie est parfois brutale.
Les deux premiers tomes de la trilogie sont : Les ombres grandissent au crépuscule, Le garçon qui dormait sous la neige
Je remercie Seuil et pour l’attribution de ce roman lors du dernier Masse critique Jeunesse.
Commentaires
Merci pour ton avis ! Je ne savais pas du tout qu’il s’agissait d’une trilogie. Heureusement que tu me le dis car je souhaiterais les lire, et même s’il n’est pas nécessaire de les lire de l’ordre, c’est peut-être mieux d’être au courant, tant qu’à faire 😉
On apprécie toujours mieux les personnages quand on commence par le premier roman.
J’aime beaucoup Henning Mankell. J’ai hâte de me plonger dans cette lecture pour découvrir sa plume mise au service de la littérature jeunesse. J’ai lu un roman jeunesse de Barbara Constantine dont je trouve les romans très agréables et j’ai été un peu déçue car je n’ai pas retrouvé sa plume. Je te remercie de me l’avoir proposée.
L’auteur s’adapte au jeune lectorat. Et il se souvient bien de toutes ces questions qui traversent l’esprit des enfants, de leur façon de réagir.
Je viendrai voir ton avis après lecture. Bonne lecture
Je ne connais que la série des Wallender, je ne savais même pas qu’il écrivait pour la jeunesse ;0) En tout cas c’est un auteur que j’apprécie beaucoup (et dont j’ai encore 2 titres dans ma PAL :0)
Je suis ravie de servir à quelque chose.
Jeunesse, romans, polars, il sait tout faire…
Entre parenthèse, j’aimerais bien lire le dernier Wallander aussi.