Titre : Le temps qu’il fera demain
Auteur : Didier Nicolas Barriac
Nombre de pages : 32
Date de parution : janvier 2015
Auteur :
Nicolas Didier Barriac est un écrivain français de langue française. Il est né il y a trente-deux ans le jour de la fête nationale, mais en Belgique. Depuis, il prend soin de cultiver ce décalage originel dès que l’occasion se présente.
Depuis 2002, Nicolas Didier Barriac participe comme journaliste à différentes publications musicales. « Malakas… », son premier roman, sort en 2013. Il est suivi en 2015 par une série de nouvelles entamée par « Le Temps qu’il fera demain ».
Présentation de l’auteur :
« Elle restait à l’écart de ce défilé incessant, ne se mêlait pas aux larmoiements de ces amitiés du troisième-âge. En fait, elle restait à l’écart de tout. »
Mon avis :
Parfois les instants de votre propre vie trouvent un écho dans les choses qui vous entourent. Après la lecture de Comment ma femme m’a rendu fou de Dimitri Verhulst, le hasard me renvoie une fois de plus dans un home pour personnes âgées au cerveau fatigué.
Hubert Lefebvre nous emmène à la Villa Printemps ( toujours ces noms enjoués à l’opposé de la situation) où il vient de confier sa mère, Madeleine, après de longues hésitations. A quatre vingt trois ans, sa mémoire défaille, ne sachant même pas dans quel endroit elle se trouve.
Son état mental pour excuses, Madeleine ne mâche pas ses mots. Elle en est drôle et touchante, et même parfois un peu méchante lorsqu’elle s’énerve sur un sujet qui la contrarie.Comme l’installation de cette télé ! Ça ne l’intéresse pas, elle ne l’a jamais regardée. Jusqu’au jour où elle tombe sur la météo d’Alain Gillot-Pétré, un personnage haut en couleurs qui parvient à la distraire et à lui plaire.
L’on perçoit alors toute l’importance de personnages récurrents, familiers des téléspectateurs solitaires. Ils deviennent un lien, une présence, un réconfort, presque un amant que l’on attend impatiemment. Car seul l’amour peut redonner des ailes, même à quatre vingt trois ans. Et aider peut-être à franchir ce dernier pas dans la sérénité.
Nicolas Didier Barriac parvient en peu de pages à nous faire ressentir les lieux, à nous émouvoir avec ce personnage si attachant de Madeleine. Le sujet est ici traité avec tendresse, un peu d’humour et beaucoup de respect.
Si cette nouvelle est la première d’un recueil en cours, elle annonce un prochain livre très humain et touchant.
Commentaires
Le prénom de ma mère qui a 5 ans de plus, ça me toucherait trop je pense ! 😉 Mais je note…
Je suis aussi largement concernée avec ma mère actuellement. Ceci explique peut-être que le sujet me touche particulierement.
J’ai été très touchée aussi par ce petit texte !
Moi aussi. Un futur recueil qui peut être touchant…
J’espère que les autres nouvelles du recueil seront toutes aussi touchantes.
Oui, je l’espère aussi