de lucaTitre : Les poissons ne ferment pas les yeux
Auteur : Erri De Luca
Littérature italienne
Traducteur : Danièle Valin
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 144
Date de parution : avril 2013

Auteur :
Erri De Luca (né le 20 mai 1950 à Naples) est un ouvrier, écrivain,  poète et traducteur italien contemporain. Il a notamment obtenu en en 2002 le prix Fémina étranger pour son livre Montedidio.

Présentation de l’éditeur :
«À travers l’écriture, je m’approche du moi-même d’il y a cinquante ans, pour un jubilé personnel. L’âge de dix ans ne m’a pas porté à écrire, jusqu’à aujourd’hui. Il n’a pas la foule intérieure de l’enfance ni la découverte physique du corps adolescent. À dix ans, on est dans une enveloppe contenant toutes les formes futures. On regarde à l’extérieur en adultes présumés, mais à l’étroit dans une taille de souliers plus petite
Comme chaque été, l’enfant de la ville qu’était le narrateur descend sur l’île y passer les vacances estivales. Il retrouve cette année le monde des pêcheurs, les plaisirs marins, mais ne peut échapper à la mutation qui a débuté avec son dixième anniversaire. Une fillette fait irruption sur la plage et le pousse à remettre en question son ignorance du verbe aimer que les adultes exagèrent à l’excès selon lui.
Mais il découvre aussi la cruauté et la vengeance lorsque trois garçons jaloux le passent à tabac et l’envoient à l’infirmerie le visage en sang. Conscient de ce risque, il avait volontairement offert son jeune corps aux assaillants, un mal nécessaire pour faire exploser le cocon charnel de l’adulte en puissance, et lui permettre de contempler le monde, sans jamais avoir à fermer les yeux.
Erri De Luca nous offre ici un puissant récit d’initiation où les problématiques de la langue, de la justice, de l’engagement se cristallisent à travers sa plume. Arrivé à l’«âge d’archive», il parvient à saisir avec justesse et nuances la mue de l’enfance, et ainsi explorer au plus profond ce passage fondateur de toute une vie.

Mon avis :
Le narrateur se souvient de  » ce  bout d’été d’il y a cinquante ans ». Il a dix ans dans un petit village de pêcheurs en Italie où il passe ses vacances avec sa mère et sa sœur. Son père est parti en Amérique pour trouver un meilleur travail.
 » A partir des livres de mon père, j’apprenais à connaître les adultes de l’intérieur. Ils n’étaient pas les géants qu’ils croyaient être. C’étaient des enfants déformés par un corps encombrant. Ils étaient vulnérables, criminels, pathétiques et prévisibles. »
Cet été-là, le jeune garçon de dix ans va se rapprocher du monde adulte en voulant déformer son corps et en découvrant le verbe aimer autrement que sous une déclinaison latine. C’est une fillette de son âge, lectrice de polars et fascinée par le monde animal qui va l’amener à réfléchir sur l’amour et la justice.
Beaucoup m’ont conseillé de lire cet auteur. Son style est poétique et m’a permis de plonger rapidement dans la douceur italienne, la légèreté du monde enfantin tout en effleurant les dures réalités du monde adulte que sont la guerre, la séparation ou la justice.
J’ai retrouvé en ce livre l’atmosphère et la brièveté  de Michela Murgia dans La guerre des saints ( qui est toutefois un peu plus léger).
Je relirai probablement cet auteur, peut-être avec En haut, à gauche que l’on m’a conseillé.

bac

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

25 juin 2013 à 11 h 48 min

J’ai vraiment trop trop hâte de le lire !!! Je l’attends juste en format poche par contre…
Bonne journée bises ! 🙂



25 juin 2013 à 18 h 47 min

Cela me fait penser à la chanson de Souchon. Et j’ai des souvenirs très forts de découvertes faites à cet âge.



25 juin 2013 à 19 h 05 min

Il m’attend ! Bientôt les vacances et du temps pour lire ce roman 🙂



    26 juin 2013 à 5 h 29 min

    Il se lit très vite. Personnellement, je lis toujours moins pendant les vacances. Mais je sais profiter des beaux jours pour lire tranquillement à l’ombre. Enfin, pour l’ombre, encore faudrait-il avoir du soleil…



26 juin 2013 à 4 h 37 min

J’ai adoré ce livre. L’autre titre que je préfère de lui est Le poids du papillon.



alexmotamots
26 juin 2013 à 19 h 25 min

Je note « En haut à gauche », alors.



    27 juin 2013 à 5 h 08 min

    Alors que je flânais devant un rayon de la Fnac, prenant avec envie un livre par ci par là dans les mains, une cliente me dit  » je vous conseille celui-ci, il m’a beaucoup émue. » et c’est ainsi qu’En haut à gauche se retrouve sur ma liste.



26 juin 2013 à 22 h 08 min

Pas un coup de cœur donc… Cela dit, j’ai très envie de découvrir cet auteur !



    27 juin 2013 à 5 h 10 min

    J’ai plus de mal à avoir des coups de coeur sur des livres courts. Il me faut du temps pour m’ancrer dans une histoire. Par contre, en général, les livres courts sont fort bien écrits et sont des concentrés d’émotions, enfin ceux que je lis.



27 juin 2013 à 14 h 00 min

J’ai repéré ce livre à la médiathèque mais je ne l’ai pas pris par crainte qu’il soit trop triste. Le sujet a l’air dur, du coup pour l’instant je préfère m’abstenir mais j’ai envie de découvrir la plume de cet auteur en tout cas !



29 juin 2013 à 7 h 54 min

J’ai très très envie de le lire !



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