Titre : La diagonale du vide
Auteur: Pierre Péju
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages :279
Résumé:
Marc Travenne, designer de talent et homme d’affaires, mène une vie agitée. Persuadé qu’il est » passé à côté de sa propre histoire « , il décide de tout arrêter, part sur les routes et se retire dans un gîte perdu, dans une région d’Ardèche battue par les vents. Bientôt, une randonneuse énigmatique vient troubler sa solitude. Elle marche, depuis des jours, le long de ce que les géographes appellent la » Diagonale du vide « , cette étroite bande de territoire qui partage la France des Landes aux Ardennes et sur laquelle la densité de population est faible et les zones sauvages nombreuses. Travenne va suivre et poursuivre cette aventurière qui, avant d’être enlevée sous ses yeux, a le temps de lui livrer une part de son secret. De rencontres en révélations, Travenne va voir sa vie basculer, découvrant que la diagonale des solitudes traverse aussi l’Afghanistan ou New York.
Mon avis:
Ce roman est assez étrange parce qu’il part d’une retraite d’un homme d’affaires, fatigué du rythme de son travail et surtout ébranlé par la mort subite de son seul ami et nous entraîne sur des péripéties militaires en Afghanistan. Le lecteur ne s’attend pas à un tel écart entre l’état mental initial de Marc Travenne et l’endroit où il va nous emmener.
Conscient du vide de sa vie comme sur cette diagonale (chemin de randonnée) où il rencontre une jeune militaire, il va en quelque sorte se lancer dans la vie et le malheur des autres. Tout d’abord, il recherche cette jeune femme énigmatique puis il va renouer avec une ancienne amie atteinte d’un cancer incurable.
On s’éloigne alors en Afghanistan et on plonge dans les horreurs de la guerre et de l’armée.
Toutes les impressions qui me venaient à la lecture de ce livre étaient de suite confirmées par le narrateur. Il avoue se noyer dans le malheur des autres, s’étonner d’histoires aussi rocambolesques, avoir compris le lien avec Luc, le fils de son ex-amie et reconnaît le cumul abusif d’évènements étranges qui croisent sa route.
» Je me trouvais à une trop grande distance de tout ce qu’elle m’avait raconté. certes, j’y avais cru, comme on adhère à l’intrigue d’un roman d’aventures. mais je restais très loin de tout ça, subjugué mais perplexe, privé d’histoire personnelle. »
« Qu’on ne vienne pas me clamer que, cette fois , c’en était trop! Trop d’un coup!Chacun sait bien à quel point « dans la vie« , contrairement aux romans dans lesquels l’action s’étire toujours de façon plus lente et plus significative, « tout arrive en même temps. »
Le lecteur aussi, reste en marge de cette histoire qui arrive bizarrement dans la vie de Travenne.
Mais l’écriture est sublime, les histoires nous embarquent très loin (souvent trop loin) et l’émotion est présente, surtout avec le jeune Luc. Par contre, les malheurs de la jeune militaire m’ont peu touchés ce qui correspond aux remarques de l’auteur sur la guerre et l’armée.
» Souviens-toi: toute armée digne de ce nom est une machine… son moteur s’appelle la discipline. Exécution scrupuleuse des ordres, toujours aussi imbéciles, absurdes ou cruels, soient-ils.«
Commentaires
Qu’est-ce que j’ai aimé lire ce livre
Ça date un peu pour moi mais j’en ai quelques souvenirs. C’est bon signe