carofiglioTitre: Le silence pour preuve
Auteur : Gianrico Carofiglio
Editeur : Seuil
Nombre de pages : 250
Date de parution : mai 2011

Résumé:
Les époux Ferrara sont fous d’angoisse : leur fille a disparu depuis six mois, évanouie dans le
néant, et les pistes suivies jusque-là n’ont mené à rien. Refusant de se rendre à l’évidence et devoir classer l’affaire, ils veulent charger Guerrieri, avocat assez renommé, d’enquêter sur cette disparition. Après bien des hésitations, celui-ci finit par accepter. Le voilà qui se met à interroger les proches de Manuela, son ex-fiancé, suspect numéro un mais doté d’un alibi de fer, Anita, qui l’a conduite à la gare à la fin du week-end, et puis Caterina et Nicoletta, qui étudiaient avec elle à Rome. La nuit, donnant libre cours à sa mélancolie, Guerrieri aime vagabonder seul dans la ville ou se réfugier dans le bar de Nadia, une femme fascinante au passé ambigu. Pendant plus de la moitié du roman, Guerrieri a l’impression de tourner en rond, les éléments qu’il recueille sont sans importance… Celle qui n’est pas sans importance par contre, c’est la belle Caterina, l’amie qui semble prête à collaborer et même à l’aider, à certaines conditions… Et puis, soudain, la solution arrive comme une douche froide, en regardant simplement là où personne n’avait jamais regardé. Plus détective qu’avocat, donc, Guerrieri n’en est pas moins séduisant, avec sa manie des citations littéraires, cinématographiques et musicales, ses allures de perdant à la Charlie Brown malgré ses succès professionnels, son habitude de confier ses secrets à son sac de boxe…

Mon avis :
Je n’avais pas encore lu d’enquête de l’avocat Guido Guerrieri, personnage principal des livres de Gianrico Carofiglio, lui-même magistrat.
Certes, l’auteur maîtrise son domaine et a un style fluide agréable à lire et riche en vocabulaire. J’ai apprécié les références bibliographiques et cinématographiques. C’est toujours appréciable d’avoir un personnage qui a avec son lecteur des passions communes.
Mais, je n’ai pas vraiment été sous le charme de l’enquêteur. J’ai trouvé agaçant que chaque évènement fasse émerger des souvenirs de sa jeunesse. Je n’ai pas supporté cette façon de tout ramener à ses émotions, ses activités, ses souvenirs. De plus, il m’ a paru avoir une légère obsession sur son âge et ses potentielles activités sexuelles. Par deux fois, il rencontre une personne qui l’inquiète sur les méfaits de l’âge (M de Santis et De Bellis).
Cela m’a paru regrettable face à l’intrigue principale qui est de rechercher une jeune fille disparue. Ainsi, j’ai l’impression que l’intrigue se dénoue trop rapidement grâce à un renseignement servi sur un plateau et une référence à Sherlock Holmes.
Globalement, je n’ai donc pas trop accroché à cette histoire que j’ai trouvé polluée par l’égotisme de l’enquêteur et peut-être un peu trop facile.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Sur la route de jostein

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading