osterTitre : Rouler
Auteur : Christian Oster
Éditeur : Éditions de l’Olivier
Nombre de pages : 176
Date de parution : août 2011

Auteur :
Christian Oster est né en 1949.
Prix Médicis 1999 pour Mon grand appartement, adapté au cinéma par Claude Berri, il est l’auteur de 14 livres aux éditions de Minuit, dont, Loin d’Odile (1998), Une femme de ménage (2001), Trois
hommes seuls (2008), Dans la cathédrale (2010) . Il a également publié des romans policiers et de nombreux livres pour enfants (à L’École des loisirs).

Résumé :
« On the Road » J’ai pris le volant un jour d’été, à treize heure trente « . On ne sait pas grand-chose des raisons qui poussent le narrateur à quitter Paris et à rouler en direction de Marseille, ville qui s’est imposée à lui comme un mot plus que comme une destination. Le seul besoin de fuir ? Ce serait trop simple.
N’a-t-il pas plutôt l’intuition que c’est justement en s’en remettant au hasard qu
e la vie peut enfin apporter du neuf ?Avec ce livre où la géographie prend toute sa place, Christian Oster signe un de ses romans les plus forts. Son dénouement énigmatique revêt des accents tragiques, rares chez cet écrivain réputé pour son humour et son goût pour le non-sens.Christian Oster avait toujours rêvé d’écrire un  » road novel « , à la manière des grands romanciers américains. C’est désormais chose faite. En guise de Route 66, c’est sur les petites routes du centre de la France qu’il nous entraîne, à la suite de son narrateur, en quête d’on ne sait quelle chasse au trésor.

Mon avis :
Il faut une grande maîtrise pour faire un livre aussi plat. Jean a pris la route suite à un problème personnel évoqué en milieu de livre. Il rencontre des personnages médiocres, des auto-stoppeurs, un couple d’agriculteurs et un ami de lycée auquel il n’avait pratiquement jamais parlé.
Tout semble dérisoire. Les descriptions de paysage sont simplistes, les personnages sont d’une banalité affligeante.
 » Je me prenais à me demander combien on était comme ça, lancés au hasard sur de trajectoires absurdes. »
Certes, il y a une forme d’humour lié à l’incongruité de certaines situations ou à certains personnages. Mais je regrette que l’auteur n’ait pas du tout creusé le personnalité et l’état psychologique du héros et des gens qu’il rencontre. On ne sait pas vraiment pourquoi Jean fuit, pourquoi Claire est si blasée, pourquoi les Jordan se disputent. Les attitudes restent au niveau du constat.
Le style est assez lourd, avec de nombreuses propositions subordonnées et des discours passifs.
Toutefois le ton, bien que dans un registre dépressif, peut plaire à certains lecteurs grâce au détachement et à l’humour de situation.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

9 janvier 2014 à 16 h 56 min

J’adore ta chronique ! C’est bien ces transferts, comme j’en ai loupé plein, je me régale ! Après de bons débuts, il y a une vingtaine d’années (voire une trentaine) ces Editions m’ont déçue plusieurs fois de suite, je n’en lis que rarement ou chaudement recommandés… En tous les cas celui-ci ne franchira pas la porte de ma bibliothèque ! 😀



    9 janvier 2014 à 17 h 54 min

    Il va falloir que je reprenne un rythme plus soutenu de transfert sinon je n’aurai pas fini avant la fin de l’année. Assez d’accord avec ton appréciation. J’avais bien apprécié Vie animale de Justin Torres chez eux. Et avant, il y avait Ovaldé



9 janvier 2014 à 17 h 37 min

J’avais envie, mais ta chronique….



descamp,pierre
24 août 2014 à 20 h 11 min

Pas du tout d’accord ! livre incroyable qui dit la vie telle qu’elle passe sur des gens qui flottent… Maîtrise énorme et surtout un style absolument unique.

Vous dites quoi ? propositions subordonnées ? on est à l’école ?

Pierre (super fan de Oster)



    25 août 2014 à 7 h 23 min

    Mon blog est aussi fait pour cela. Pour que d’autres lecteurs viennent défendre une position différente de la mienne et éclairer ainsi davantage mes lecteurs.
    Ma chronique n’est que le reflet de mon impression de lecture. Si je parle de propositions subordonnées ( je ne suis pas enseignante) c’est pour justifier l’impression de lourdeur ressentie. Je suis plus à l’aise avec les écritures simples et fluides ( sûrement parce que je ne suis qu’une humble lectrice).
    Chacun a ses préférences. Il est évident que je préfère les personnages bien incarnés aux personnages  » qui flottent » comme vous dîtes.
    Chaque lecteur a un univers de prédilection. Heureusement pour les auteurs.
    Merci pour votre commentaire qui équilibre mon avis sur ce roman.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Sur la route de jostein

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading