grondhalTitre : Quatre jours en mars
Auteur : Jens- Christian Grondahl
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 437
Date de parution : février 2011

Résumé:
Les meilleures années appartiennent-elles toujours au passé ? En est-on responsable ? Ces questions viennent hanter Ingrid Dreyer, architecte et mère divorcée, au cours de quatre jours dramatiques, où plus rien ne se révèle être comme elle le croit. Lorsque son fils adolescent est arrêté pour des actes de violence, lorsque sa relation à un homme plus âgé et marié prend un tour inattendu, elle replonge dans les souvenirs de sa jeunesse solitaire et de son mariage raté, afin de tenter de comprendre pourquoi sa vie commence à ressembler à une impasse. Ingrid Dreyer est-elle condamnée à reproduire les comportements, les lubies et les erreurs de sa mère ou de sa grand-mère, femme de lettres qui a connu jadis son heure de gloire ? Les histoires de ces femmes ne sont-elles que les variations d’un même thème et d’un même drame ? Après « Sous un autre jour » et « Les mains rouges », Jens Christian Grondahl propose ici un nouveau portrait de femme de notre temps, avec cette profondeur psychologique et cette maîtrise stylistique qui sont la marque du grand écrivain danois.

Mon avis :
Ingrid, 48 ans, architecte, doit écourter un voyage professionnel pour rejoindre son fils Jonas, arrêté par la police pour avoir battu un jeune étranger. Voici l’élément qui amène l’héroïne à se pencher sur sa vie. Comment en est-elle arrivée là avec son fils? L’auteur va nous emmener dans l’analyse psychologique d’Ingrid
grâce à de fréquents allers-retours entre le passé et le présent. Le lecteur va ainsi découvrir trois générations de femmes : la grand-mère écrivain , Ada; la mère, Berthe, critique littéraire et Ingrid. Chacune a vécu la même situation, qui leur a valu de sacrifier leur enfant pour leur envie de vivre, vivre une profession ou un amour différent. Beaucoup de sacrifices pour une histoire d’amour qui ne les satisfera pas.
Au fil des heures, j’ai senti Ingrid s’enfoncer tout doucement, perdre ses repères, ses points d’ancrage. Ainsi, quand elle a un problème, il n’y a plus qu’une seule porte où elle peut frapper, celle de sa mère si distante, froide et égoïste.
Parce qu’elles sont identiques, à des âges différents.
 » Elle n’a pas l’impression de voir trois générations, plutôt des stades différents de l’âge, du vieillissement, de l’impuissance. »
Elles ont toutes trois souffert de ce manque d’amour maternel et elles ont renouvelé cette situation avec leur enfant. C’est un très beau roman sur les femmes, le couple et les relations parents-enfants.
Certes, certains lecteurs pourront trouver le rythme assez lent parce qu’Ingrid revient sans cesse sur le passé mais cela fait partie du style de l’auteur de disséquer chaque relation, chaque personnage.
Je pensais, au début du livre, avoir plus de récit sur la relation entre Jonas et sa mère Ingrid, mais le thème principal est bien cette répétition de vie entre les générations.
Je me suis beaucoup attachée à Ingrid parce que, petit à petit, on perçoit son inévitable descente vers l’isolement et la solitude mais  elle reste toutefois très digne.
Après avoir lu La vie très privé de Mr Sim de Jonathan Coe et Solaire de Ian McEwan, je suis portée à
croire que les couvertures bleues sont liées au blues de leur héros.
C’est un livre que je vous conseille mais qu’il faut prendre le temps de découvrir.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

25 octobre 2013 à 8 h 21 min

j’avais failli me laisser tenter à la sortie… c’est fait !!!



    25 octobre 2013 à 10 h 01 min

    Moi, je vais sûrement me laisser tenter par son dernier livre. Il est super bien noté dans le dernier magazine Lire. Ce n’est pas toujours une référence, mais comme j’avais aimé celui-ci, cela mérite que je m’y attarde



25 octobre 2013 à 8 h 23 min

et voila, je viens de le réserver à la bibli… pas sympa de votre part de m’appater autant!!!!



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