Titre : Une seconde vie
Auteur : Dermot Bolger
Editeur : Joëlle Losfeld
Nombre de pages : 256
Date de parution : janvier 2012
Auteur :
Dermot Bolger, né en 1959, est issu de la classe ouvrière du faubourg dublinois de Finglas. Il se consacre à l’écriture depuis 1980, et est considéré comme l’un des pairs de toute une génération d’écrivains irlandais.
Présentation de l’éditeur :
Sean Blake réchappe de justesse à un accident de voiture à la suite duquel il a été, pendant quelques secondes, déclaré cliniquement mort. A son réveil, bouleversé, Sean perçoit le monde tout à fait différemment, comme s’il débutait une nouvelle existence. Mais ce n’est pas la première fois que Sean voit sa vie modifiée. A six semaines, il a été retiré à sa mère, une jeune fille forcée par la société et l’Eglise de le laisser à l’adoption. Avec le sentiment d’être devenu étranger à sa femme et à ses deux enfants, et très certainement en premier lieu à lui-même, Sean décide de partir à la recherche de cette mère dont il ne sait rien. Avec beaucoup d’émotion et de sensibilité, Dermot Bolger nous entraîne dans une histoire particulière (déjà évoquée au cinéma dans le très émouvant Magdalene Sisters), celle de ces adolescentes irlandaises rompues et humiliées, dont le malheur se répercuta sur les générations futures.
Mon avis :
L’histoire est conséquente puisque le narrateur vit une expérience de mort imminente à la suite d’un accident de voiture ce qui, grâce aux fantômes entr’aperçus va le conduire vers la quête de ses racines. Enfant adopté, il a subi la différence appliquée aux bâtards mais toujours aimé de sa famille adoptive. Sa femme et ses deux enfants le comblent malgré une vie modeste. Mais cet accident va remettre en cause cette stabilité et le forcer à rechercher sa mère biologique.
Dermot Bolger nous conte alors cette recherche géographique, psychologique et sentimentale. Le récit est entouré de mystère, d’émotion et de réflexion, notamment grâce aux conversations avec les autres personnages. Tous les personnages sont bien construits et ont une réelle valeur ajoutée sur la progression de
l’intrigue. J’ai beaucoup aimé l’évolution des pensées de Sean grâce à ses conversations avec Tante Cissie, la soeur de son père adoptif qui est la confidente, celle qui rassure et détient la mémoire familiale ou avec l’oncle Tom, le frère de sa mère biologique, un prêtre faible rongé par le remords, avec la mère supérieure de St Martha’s, directive elle poussera Sean à aller jusqu’au bout. Ainsi Sean ira à la rencontre de son passé, de cette Irlande du début du XXe siècle brimée par les préceptes de la religion.
» L’Irlande dans laquelle elle vivait était infectée par un terrible virus appelé respectabilité. »
Ce récit dramatique et émouvant illustre les méfaits psychologiques de l’abandon tant pour le fils que pour la mère et le besoin de connaître ses racines pour vivre pleinement sa nouvelle vie.
C’est une lecture captivante, mystérieuse et émouvante.
» Quand vous perdez quelqu’un que vous aimez, une nouvelle forme de peur vous envahit : vous vous mettez à craindre qu’il n’y ait pas de fantôme, rien de mystérieux, qu’il n’y ait que l’oubli et aucune possibilité de revoir l’être aimé. »
J’ai lu ce roman en tant que jurée du
Commentaires
un coup de coeur pour moi aussi!
J’ai lu ce livre en tant que jurée Elle. Parmi les lectrices, les avis ont été très partagés. Personnellement, je suis très réceptive à ce style et surtout à cette ambiance.
vive l’irlande
J’aime aussi beaucoup cette atmosphère des romans irlandais. Je ne connaissais pas Dermot Bolger mais j’adore Sebastian Barry et Claire Keegan.