CastroTitre : Nous, Louis, roi
Auteur : Eve de Castro
Éditeur : L’iconoclaste
Nombre de pages : 120
Date de parution : 26 août 2015

Auteur :
Eve de Castro est l’auteur de nombreux romans historiques à succès, dont Nous serons comme des dieux (Albin Michel, 1996, prix Maurice-Genevoix), Le Roi des ombres (Robert Laffont, 2012) et Joujou (Robert Laffont, 2014). Elle a reçu le Prix des libraires et le Prix des deux magots. Eve de Castro est également journaliste et scénariste pour le cinéma (Le Roi danse) et la télévision (Rastignac ou les Ambitieux, L’École du pouvoir).
Présentation de l’éditeur :
20 août 1715. Devant le bassin de Latone, dans le fauteuil à roues qu’il ne quitte plus, Louis XIV jette de la brioche à ses carpes. Ces poissons dorés sont immortels, l’émissaire du Japon le lui a juré. Pour la première fois, il songe qu’ils lui survivront.
Depuis le début du mois, il a effroyablement maigri, et malgré la chaleur, il grelotte. L’enflure de son pied gauche a gagné le mollet, les élancements le taraudent. Les médecins ont diagnostiqué une sciatique, ils ne parlent pas de gangrène, mais au fond de lui, Louis sait.
Le compte à rebours a commencé. Il lui reste dix-sept jours. Dix-sept jours pour faire le bilan. Solder les comptes. Avec les hommes. Avec Dieu.
Dans Nous, Louis, roi, Eve de Castro se glisse sous la peau d’un Roi Soleil vieillissant qui tombe le masque d’Apollon et se retrouve homme avant tout. Un ultime face à face, en forme de confession.

Mon avis :
Eve de Castro m’a initialement séduite avec Le peseur d’âmes, une atmosphère sombre dans les faubourgs de Saint-Pétersbourg et des personnages énigmatiques. J’ai ensuite retrouvé la force et la liberté d’expression de l’auteur avec une histoire passionnelle, Cet homme-là. Depuis, je sais que l’auteur correspond à mon univers. Le roi soleil est dans ma PAL et je viens d’avoir l’occasion de découvrir Nous, Louis,roi.
Nous connaissons tous le roi Soleil ( nous fêtions en août dernier les 300 ans de sa mort) mais peut-être pas à quelques jours de sa mort, alors qu’il agonise d’une gangrène de la jambe.
En quelques pages, l’auteur nous dévoile un homme pour qui le pouvoir est devenu nécessaire.  » Régner n’est pas seulement un métier et un plaisir. C’est un devoir, le plus pressant des devoirs. » On retrouve alors ce qui motive, séduit n’importe quel dirigeant. Le roi est un acteur permanent qui doit prouver au peuple sa vigueur, son dynamisme.
 » En soixante-trois ans de règne je n’ai pas connu un jour sans que le souci de l’État occupe mes pensées, mais je n’ai jamais souhaité d’autre métier. Régner, c’est avoir les yeux ouverts sur toute la terre. Apprendre à toute heure les nouvelles de toutes les provinces et de toutes les nations, le secret de toutes les cours, l’humeur et le faible de tous les princes et de tous les ministres étrangers. Être informé d’un nombre infini de choses qu’on croit que nous ignorons. Pénétrer ce que nos sujets nous cachent avec le plus grand soin. Découvrir les ambitions les plus tortueuses de nos courtisans, leurs intérêts les mieux dissimulés. Ce pouvoir-là donne du plaisir. Un plaisir plus vif que celui qu’on prend auprès des dames, plus vif qu’un long galop dans la forêt, plus vif que l’hallali du cerf, plus vif même qu’une voix angélique chantant des motets italiens. »
Grisant, le pouvoir, difficile d’y renoncer…
Cette réflexion hors du temps sur l’humanité qui se cache derrière un roi, se glisse entre les rappels rapides de la vie de Louis XIV ( sa naissance, son début de règne avec Mazarin, ses femmes et maîtresses, ses proches comme Lully mort lui aussi de la gangrène, ses campagnes, sa succession) et surtout l’état aléatoire de la médecine de l’ époque.

« Nous, Louis, roi, voulons et ordonnons » Au cours de ces dix-sept jours avant la mort, Louis se dépouille petit à petit de son habit et de ses obligations royales tout en y faisant le plus longtemps face avec courage pour devenir cet homme qui fait le bilan de son règne.  » J’ai défié mon créateur » et celui-ci s’est vengé sur la France et a décimé la famille royale.

Un roman fort, historique et universel.

Je remercie dialogues pour la lecture de ce roman.

RL2015

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

4 novembre 2015 à 11 h 53 min

» J’ai défié mon créateur » et celui-ci s’est vengé sur la France et a décimé la famille royale : quelle conclusion !



5 novembre 2015 à 18 h 18 min

Ce livre me tente énormément depuis sa sortie, mais j’avoue que j’hésite encore. Je suis toujours hésitante lorsqu’il s’agit de romans historiques…



6 novembre 2015 à 21 h 58 min

J’ai très envie de le lire, mais pas tout de suite.





11 novembre 2015 à 19 h 45 min

J’ai adoré Le roi des ombres et ce nouveau titre me tente bien !



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Sur la route de jostein

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading