Titre : Borgo Vecchio
Auteur : Giosuè Calaciura
Littérature italienne
Titre original: Borgo Vecchio
Traducteur : Lise Chapuis
Éditeur : Noir sur Blanc
Nombre de pages : 160
Date de parution : 22 août 2019

 

Borgo Vecchio est un quartier misérable de Palerme qui contient tout le charme et la violence de la Sicile. Sous la langue poétique et mélodieuse de Giosuè Calaciura, le drame devient une fable, une de ces histoires que pourraient nous conter les vieilles siciliennes.

Les enfants, trop jeunes pour se cacher derrière la religion ou le silence, mettent en évidence les dérives des adultes.

Le jeune Mimmo, le fils du charcutier, joueur et arnaqueur, nous guide dans les rues du quartier palermitain. Dans ces rues où se déversent successivement les vagues de la mer, l’odeur du pain ou les escadrons de police.

La violence est partout sous les cris de Cristofaro battu par son père ivre de bière, la solitude de Céleste parquée sur son balcon pendant que sa mère prostituée reçoit ses clients, sous les pleurs de Nicola séparé de son mouton avec lequel il partage sa pitance.

Derrière chaque personne, chaque animal, se cache un drame. Comme si aucune lueur n’était possible en ce quartier. Chacun ferme les yeux sur les malheurs des autres, trop occupé à cacher ses propres indélicatesses.

Et ce n’est pas le curé, receleur notoire, représentant de cette religion sous laquelle tous se font pardonner leurs méfaits, qui pourrait mettre de l’ordre dans ce cloaque.  Non, seul ,Totto, le plus grand des malfrats a droit au respect. Fils de voleur, son destin était tout tracé. En ce jour de triomphe de la Sainte Patronne, son mariage avec Carmela, la prostituée pourrait calmer tous les esprits.

Mais nous sommes en Sicile où les rivalités sournoises attendent le bon moment pour prendre le pouvoir.

Le récit de Giosuè Calaciura a la couleur de la Sicile, à la fois violent, familial, bucolique et empreint de religiosité . La violence se dissimule sous l’onirisme de l’auteur. C’est ce qui en fait sa difficulté, son originalité et aussi sa beauté.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

5 septembre 2019 à 15 h 10 min

Une lecture sans doute dépaysante.



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