Titre : Ma mère avait ce geste
Auteur : Alain Rémond
Éditeur : PLON
Nombre de pages : 160
Date de parution : 2 septembre 2021
Ma mère avait ce geste, quand elle était soucieuse, la main contre la joue.
Enfance
Alain Rémond a vingt-cinq ans à la mort de sa mère. Son père, un homme agressif sous l’emprise de l’alcool, les avait quittés dix ans plus tôt. A onze ans, Alain, huitième de dix enfants, rejoint le séminaire à Dinan. Après un an de noviciat au Canada, deux ans à Rome, deux ans de coopération en Algérie puis un an d’études à Paris, il renonce à sa vocation.
Écrivain
Écrire, c’est descendre au plus profond de son enfance, à la recherche de souvenirs enfouis, tenter de comprendre ce père qu’il n’a pas vraiment connu.
Combien de routes ai-je dû suivre dans mes rêves avant de devenir un homme? Avant de sortir de l’enfance, des pièges et des sortilèges, de l’enfance, du labyrinthe de l’enfance, hanté par ce père que je n’ai pas su aimer?
Ses lecteurs lui reprochent d’écrire toujours la même chose. Personnellement, c’est la première fois que je lis cet auteur. Mais sur ce roman relativement court, je perçois cette obsession à ressasser les mêmes troubles. Pour mieux les cerner, les comprendre. Pour toujours faire revivre ces gens aux vies minuscules, pourtant si fiers et confiants.
Un récit autocentré
Malgré quelques souvenirs concrets, intimes ou universels, ce récit apporte davantage à son auteur qu’au lecteur. Néanmoins, la qualité du style en fait une lecture agréable.
Lu dans le cadre du jury pour le prix du Roman Fnac.