Titre : La servante écarlate, le roman graphique
Auteurs : Margaret Atwood, Renée Nault
Editeur : Robert Laffont
Nombre de pages : 248
Date de parution : 28 octobre 2021
Un roman culte
Lorsque Margaret Atwood a écrit son roman The handmaid’s tale en 1985 ( roman traduit en français en 1987), elle ne se doutait pas du succès incroyable que prendrait ce roman dystopique au XXIe siècle. Ce récit, repris par la série du même nom par la chaîne Hulu, a connu un véritable renouveau lors des manifestations contre la réforme de la santé engagée par Donald Trump en 2017. Une trentaine de femmes revêtues de l’uniforme rouge des servantes écarlates ont alors défilé devant le Capitole à Washington.
Une série magistralement interprétée
Dans la république de Gilead, sur le continent américain, les nouvelles technologies et façons de vivre ont intensifié la stérilité des femmes. Pour assurer la survie de l’espèce, les nouveaux dirigeants privent les femmes de leurs droits et réquisitionnent toutes les femmes capables d’enfanter pour en faire des esclaves sexuelles auprès des Commandants. Elizabeth Moss incarne June, celle qui arrachée à sa vie de famille avec Luke et Hannah, est placée chez Fred Waterford et sa femme Serena. Cette comédienne surdouée reste à jamais dans mon esprit le visage de June. Après quatre saisons, l’ensemble des acteurs de la série a pris une place importante dans mon esprit. Et il est difficile aujourd’hui d’y substituer d’autres traits.
Le roman graphique
Particulièrement adepte de l’univers de La servante écarlate, je ne pouvais pas rater la parution de cette adaptation graphique de Renée Nault. La couverture sobre en noir avec une pointe de rouge est d’ailleurs très attirante. Le livre de format moyen est de très belle facture. Le récit respecte parfaitement le roman de Margaret Atwood, s’arrêtant, me semble-t-il à la première saison de la série. Et c’est très bien ainsi. Inutile de copier la série. L’essentiel est de peindre l’ambiance du roman de l’auteur. Et c’est très réussi grâce aux superbes aquarelles et au texte percutant.
J’avoue avoir été un peu perturbée par les visages des personnages. June semble particulièrement jeune et fragile. Serena et Tante Lydia sont effrayantes. Fred n’est pas cet homme fringant mais un vieil homme bedonnant.
Mais je respecte la vision de l’illustratrice qui a choisi de donner de la douceur aux personnages gentils et de la dureté aux autres.
D’ailleurs le résultat visuel est esthétiquement impeccable et le texte bien choisi pour respecter le message de l’auteur et marquer les esprits.
Un phénomène incontournable
Après les romans ( La servante écarlate, Les testaments), la série, le roman graphique vient donc compléter agréablement l’univers de La servante écarlate et il fera un cadeau de Noël très apprécié des fans de la série et une excellente découverte du roman pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le phénomène, The handmaid’s tale.
Commentaires
Il faudrait que je feuillette cette adaptation pour me décider ; c’est tentant mais les pages que tu partages ne me donnent pas particulièrement envie.
Les pages partagées sont représentatives. Je pense que c’est l’effet série mais je ne retrouve pas mes personnages dans ces dessins. Mais c’est bien aussi d’avoir une autre vision
je garde un tel bon souvenir du roman que je n’ose pas découvrir autre chose de peur d’être déçue!
La série va tellement plus loin en creusant les pistes laissées ouvertes par Margaret Atwood. On sent que l’auteur veille au grain. Une série très addictive