Titre :555
Auteur : Hélène Gestern
Editeur : Arléa
Nombre de pages : 460
Date de parution : janvier 2022
L’objet déclencheur
Cette fois, ce n’est pas une photo ( Eux sur la photo), mais une partition ancienne qui va mettre en branle le quotidien des personnages d’Hélène Gestern.
Lors de la rénovation d’un étui à violoncelle, Grégoire Coblence, un ébéniste taciturne, trouve une vieille partition cachée dans une encoche sous la doublure de l’objet. Avec son ami et collègue, Giancarlo, luthier de renom, ils mesurent l’importance de cette trouvaille. La partition pour clavecin semble vieille de plusieurs siècles. Ils décident de demander l’avis de la plus célèbre claveciniste, Manig Terzian.
La vieille dame estime que ce pourrait être une sonate inconnue de Domenico Scarlatti ( 1685-1757). Le compositeur italien, maître de musique de l’infante d’espagne a écrit 555 sonates. Serait-ce une sonate oubliée, la 556e ?
Un roman choral à suspense
Le lendemain de la visite chez Manig Terzian, l’atelier de Giancarlo est cambriolé. Les voleurs ont emmené deux violons et la partition. L’auteur mène alors son récit comme une enquête policière aux multiples rebondissements.
Deux autres personnages rejoignent Grégoire, Giancarlo et Manig dans cette quête et ce roman choral. Rodolphe Luzin-Farge est un professeur de Harvard, auteur d’un ouvrage de référence sur Scarlatti. Cette partition serait pour lui l’occasion de revenir sur le devant de la scène en faisant paraître une mise à jour de son anthologie. Joris de Jonghe est un riche collectionneur brugeois. Sa femme Béatrix était une fervente admiratrice de Scarlatti. L’homme richissime est prêt à tout pour mettre la main sur cette partition.
Chacun des cinq personnages a une raison bien personnelle de s’intéresser au célèbre compositeur et accorde une valeur démesurée à cette partition. Dépendance, connivence, ferveur, lien avec l’aimée disparue, rêve de gloire ou opportunité financière.
Mais dans cette quête, c’est aussi leurs blessures qu’ils vont affronter et peut-être pourront-ils en guérir?
Une belle orchestration
Cinq personnages d’âge, de milieux différents réunis sur une même quête autour de la musique de Scarlatti. C’est une belle orchestration menée par un sixième joueur qui les observe et dont les pensées s’intercalent entre les chapitres.
Le suspense est davantage dans l’évolution des protagonistes que dans la recherche de la partition ou de l’identité du manipulateur.
Le roman est bien mené, avec de beaux moments musicaux mais j’ai trouvé ce récit assez monocorde. J’aurais aimé un peu plus de vibrato, de fortissimo. Mais ce n’est pas le style d’Hélène Gestern, plutôt puriste et formelle dans ses récits.
Commentaires
Personnellement, je ne l’ai pas trouvé monocorde .J’ai beaucoup apprécié cette lecture et depuis j’écoute Scarlatti sans arrêt!
Je croyais découvrir l’autrice mais j’ai sans doute lu Eux sur la photo.
J’aurais peut-être dû écouter Scarlatti en bande son.
J’avais lu La part du feu aussi.
je partage ton avis, mon billet paraitra demain je vais mettre un petit lien
Merci. J’irai te lire
Très tentée par ce roman !
N’hésite pas. C’est une très bonne auteure
J’aime bien l’auteure, mais celui-ci ne me tente pas.
Ce sera pour le prochain