Sur la route de jostein

Titre : Le poids du papillon
Auteur : Erri de Luca
Illustrateur : Andrea Serio
Titre original : 
Traducteur :
Editeur : Futuropolis
Nombre de pages : 80 
Date de parution : 23 mars 2022

 

Le chasseur

En ce mois de novembre, quand la neige fait de sa cabane un cocon protecteur, le braconnier part pour sa dernière chasse. Cela fait vingt ans qu’il suit le roi des chamois. Celui-là même dont il a tué la mère.
Alpiniste hors pair, il sait échapper aux gardes-chasse. La montagne est son terrain de jeu. Il ne descend au village qu’une fois par mois pour le ravitaillement. Il préfère le son de l’harmonica aux paroles inutiles.

Le roi des chamois

Le chasseur a tué sa mère, l’aigle a emporté sa soeur. Vainqueur des batailles sanglantes de mâles, il est devenu roi. Pendant des années il a échappé à ses deux prédateurs que sont le chasseur et l’aigle.
Aujourd’hui, outragé par son fils qui vient de saillir une femelle avant lui, le roi des chamois sait que son heure est venue. Il sent de loin l’odeur du chasseur et comprend qu’il doit enfin l’affronter.

Le duel

Solitaires et montagnards agiles, le roi des chamois et le braconnier se ressemblent. Ils s’admirent, se respectent mais ils ne pourront finir leur vie qu’après s’être affrontés. La rencontre est majestueuse.

Visite à un arbre

Le poids du papillon est suivi d’une courte nouvelle, Visite à un arbre. Un écrivain monte chaque année au Tofano di Mezzo pour rendre visite à un pin des Alpes penché sur l’abîme à 2200 mètres d’altitude. Là aussi danger et beauté sont en symbiose.

Pourquoi j’ai aimé

Erri de Luca est un alpiniste, un amoureux de la montagne. Et il sait partager sa passion. Ses descriptions mettent la nature au premier plan avec sa beauté, sa force, sa dangerosité et son mystère.

On prend des leçons avec les animaux.

Les récits sont à la fois sauvages et humains. Le style de l’auteur est précis, évocateur.
Les romans d’Erri de Luca sont souvent très courts. J’aurais aimé en savoir davantage sur le passé du chasseur. L’auteur fait une brève allusion à un drame de guerre, à son rapport aux femmes mais nous n’en saurons que très peu.

Futuropolis propose ici un très bel album graphique. J’aime la pureté des dessins épurés d’Andréa Serio.