Titre : Demain sera tendre
Auteur : Pauline Perrignon
Editeur : Stock
Nombre de pages : 216
Date de parution : 23 août 2017
Hommage au père
La disparition d’un proche remet l’avenir en question. Et pour retrouver la joie de vivre, il faut souvent expurger le passé pour en sortir les meilleurs moments. Lorsque l’on sait écrire comme Pauline Perrignon, les étapes du deuil passent par l’écriture.
Ta mort m’a dessillée.
Pauline, quatrième fille de la famille vient de perdre son père prématurément. Si ses derniers mois furent difficiles, elle voudrait se rappeler les bonheurs de la vie de cet idéaliste, rêveur et mélomane. Une photo, un objet, la rencontre avec un ami d’enfance, un collègue syndicaliste ou journaliste sont l’occasion de saluer le professionnalisme, l’engagement, la vie de famille de celui qu’elle aime et admire.
Je te pille, j’amarre dans ton histoire, y sonde nos complicités.
Syndicaliste et père
Grâce à ses rencontres, Pauline retrace surtout la vie professionnelle de son père. Sorti de l’école de journalisme de Lille avec Albert du Roy en 1958, militant à l’UNEF, il crée une revue de gauche, Confluent.
Après Mai 68, il entre à la CFDT aux côtés d’Edmond Maire. Il s’engage dans le mouvement contre les licenciements de LIP en 1973.
En 1978, année de naissance de Pauline, il quitte la CFDT pour entrer à la rédaction du Matin de Paris.
De nature solitaire, très pris par ses activités professionnelles, il délaisse souvent son foyer, où sa femme finit par s’étioler. Les querelles ont remplacé l’amour fou du début de leur relation. Les quatre filles ont des perceptions différentes de leurs parents. Pauline beaucoup plus jeune, soumise à une éducation plus tolérante a une vision plus ouverte d’un père lié au monde. Avec lui, elle a découvert la musique et suivi les grands mouvements politiques mondiaux.
Premier roman
Pauline Perrignon a une très belle écriture. Mais sur ce sujet tant de fois abordé, il faut une accroche, une émotion, un biais original. L’exercice ne doit pas être une chose utile à l’auteur, elle doit aussi capter l’intérêt et l’émotion du lecteur.
Certes, il y a ici un beau panorama de l’histoire française et mondiale des années 60 à 2000 et quelques discussions politiques intéressantes mais cela se mêle avec des passages plus familiaux qui se perdent. Je n’ai pas trouvé le fil conducteur qui m’aurait menée à l’émotion et l’intensité de cette relation père/fille.
Quelques jours plus tôt, j’avais lu l’excellent roman de Rachid Benzine, Les silences des pères. C’est peut-être ce qui m’a rendue plus exigeante vis à vis de cette lecture.
Commentaires
Je ne retiens pas celui-ci pour mes lectures de vacances !
Non pas le genre « lecture de vacances »
Un sujet hyper-personnel. Et comme nous ne réagissons pas tous de la même façon, je n’ai pas très envie de lire ce roman.
Un sujet souvent traité. Il faut se démarquer pour capter l’intérêt. Et c’est effectivement très personnel