Titre: Origine
Auteur : Diana Abu-Jaber
Éditeur : Sonatine
Nombre de pages : 500
Auteur :
Après une enfance passée entre les Etats-Unis et la Jordanie, Diana Abu-Jaber, née en 1960, est aujourd’hui professeur à l’université de Portland. Origine est son premier roman publié en France.
Résumé:
Syracuse, Etat de New York. L’hiver est terrible, la ville est sous la neige, battue par des vents glacés. Lena, experte en empreintes digitales, travaille à l’unité scientifique de la police. C’est une jeune femme renfermée, à l’équilibre fragile, qui, en dépit de compétences exceptionnelles, préfère rester dans l’ombre et se consacrer aux cas de violences faites aux enfants, conséquence peut-être d’un passé tourmenté. Orpheline trouvée dans d’étranges circonstances à l’âge de 2 ans, Lena ignore en effet tout de ses origines. Son parcours croise un jour celui Erin Cogan, dont le bébé vient de décéder. Les médecins ont diagnostiqué une mort subite du nourrisson, la mère ne les croit pas. On a tué son fils, elle en est sûre. Bien vite, le doute s’insinue aussi dans l’esprit de Lena, qui découvre un nombre anormal de cas similaires dans la région. Y aurait-il vraiment un serial killer qui s’attaque aux bébés ? Plus étrange encore, Lena sent confusément que l’énigme de ses origines est liée à Erin et aux meurtres des enfants. Parviendra-t-elle à reconstituer son histoire et à percer le sombre secret de ses origines ? Malgré la pression de la presse qui s’empare de l’affaire, malgré les menaces qui pèsent sur sa vie, Lena ira jusqu’au bout d’une enquête passionnante.
Mon avis:
L’intérêt que le lecteur va porter à cette histoire dépend de l’attachement qu’il aura pour Lena, la narratrice.
Jeune technicienne, spécialisée dans l’analyse des empreintes, elle se retrouve mêlée à une enquête sur des morts subites de nourrissons. Un contexte qui lui permet, en fait, de mener une recherche sur ses propres origines, puisque, adoptée, elle pense avoir été recueillie auprès de singes dans la forêt tropicale.
J’ai été séduite par ce personnage d’une grande fragilité, sensible, un peu perdue dans la société et dotée d’un sixième sens. Ainsi, l’histoire, par reflet m’a semblé pleine d’émotions et de magnétisme.
Si le lecteur n’adhère pas au personnage, il trouve Lena associale, niaise et dépourvue de caractère. Dans ce cas, toutes les imperfections du livre prennent le pas sur l’émotion.
D’autant plus que l’histoire se passe dans une région peu amicale où l’hiver semble ne pas finir.
Bien sûr, il y a des clichés de « série policière commerciale » avec les jeunes collègues jalouses, le premier mari infidèle et jaloux et surtout le bel inspecteur, tendre et patient qui l’aidera à mener l’enquête.
Toutefois, l’intrigue tient la route, même si l’enquête principale s’estompe devant les recherches personnelles d’identité de Léna. Par le biais de petites phrases anodines, le lecteur peut être amené à soupçonner de nombreux protagonistes et le suspense reste entier.
Certes, il y a des éléments surprenants dans le déroulement de l’enquête mais il me semble que cela permet de conférer à Léna son statut d’enquêtrice dotée d’un sixième sens.
Quant au style, il est assez « primaire ». Les attitudes sont décrites entre parenthèses, quelques constructions de phrases sont étonnantes (c’est peut-être du à la traduction) et les personnages ont des tics de langage un peu grossiers.
Je ne suis pas une spécialiste des romans policiers.Mais celui-ci, beaucoup plus personnel, effleurant les problèmes de filiation et empreint du caractère du narrateur, m’a paru sensible et humain.
Commentaires
A voir ou plutôt, à lire ?
Cela fait plusieurs années que je l’ai lu. J’essaie de recopier de temps en temps des articles de mon ancien blog. Lourde tâche