Titre : Ceux que je suis
Auteur : Olivier Dorchamps
Editeur : Finitude
Nombre de pages : 256
Date de parution : août 2019
Tarek, garagiste à Clichy, travaille sans repos pour assurer le bien-être de sa famille. Marocain arrivé en France avec sa femme, au début des années 60, il a élevé trois fils sans vraiment leur parler de son pays, ni leur inculquer sa religion. Ali est aujourd’hui avocat et son jumeau, Marwan est professeur agrégé. Foued, né plus tard, vit encore avec ses parents.
Aucun ne connaît vraiment le Maroc. Ils n’osent avouer la honte qu’ils ont parfois ressenti envers la simplicité de leurs parents. Nés en France, ils sont toujours suspectés à cause de leurs origines. Au Maroc, on leur reproche leur passeport français.
« Cette méfiance à l’égard de l’Arabe est un stigmate dont il ne se débarrasse jamais et qui le poursuit jusque dans son propre pays.»
Le roman commence en cette nuit où Tarek succombe d’une crise cardiaque. Les fils réunis apprennent avec surprise que le père avait tout préparé afin d’être enterré au Maroc. Seul Marwan est désigné pour accompagner le cercueil en avion. Ali, toujours jaloux de son jumeau, n’a d’autre choix que d’emmener sa mère et son frère en voiture.
Kabic, grand ami du père de Tarek, auprès duquel Marwan a passé une partie de son enfance, accompagne le jeune homme en avion. C’est l’occasion de lui confier l’histoire de Tarek.
« Les pauvres n’ont pas d’enfance, Marwan, même pas de traces. Leurs souvenirs restent vivants dans la mémoire du plus âgé d’entre eux et s’évanouissent avec lui.»
Dans un style mélancolique parfois teinté d’un regard ironique, Olivier Dorchamps propose un très bon premier roman sur le deuil, la recherche des origines, la double culture. Un récit chaleureux grâce aux personnages de Marwan et Kabic, une intrigue tenue par le désir de connaître le secret de Tarek, un regard sensible sur la double culture et la douleur de l’exil.
Commentaires
C’est un des coups de cœur de ma libraire et je l’ai beaucoup aimé moi aussi. Le traitement de la double appartenance à des cultures, le regard autre que misérabiliste sur l’immigration, un très bon premier roman 2019.
Brigitte
Un excellent premier roman
L’auteur a donc su rendre ce chagrin de l’exil.
Oui et le respect pour ceux d’où l’on vient
Il fait vraiment l’unanimité! Je finirai bien par le lire. Sur la même thématique, j’avais eu un grand coup de cœur pour L’art de perdre de Alice Zeniter…
Beaucoup aimé le Zeniter moi aussi
Je viens de l’acheter
Bonne lecture