Titre : Les méduses
Auteur : Frédérique Clémençon
Editeur : Flammarion
Nombre de pages : 192
Date de parution : 15 janvier 2020

 

Originalité de composition, prégnance des lieux, fragilité des instants, instinct animal, ce roman de Frédérique Clémençon possède de nombreux atouts pour capter l’intérêt du lecteur. Pour peu que vous ne soyez pas réfractaire à cette forme qui rappelle la nouvelle.

L’auteur construit son récit autour d’un lieu, un hôpital d’une commune entre Niort et Poitiers, à quelques dizaines de kilomètres de l’océan.

Hélène Laurentin, infirmière au service des urgences, ouvre cette ronde d’histoires. Nous la rencontrons dans une petite station balnéaire. En ce mois de juillet 2017, elle est seule avec son fils de six ans. Dans ce lieu typique et estival, elle convoque ses souvenirs avec le patron du bar d’où est parti son mari, trois ans plus tôt pour une urgence professionnelle. Victime d’un accident de voiture, Hélène l’a retrouvé dans le coma au service de réanimation de l’hôpital où elle travaille. Cet été-là, l’océan était infesté de méduses.

Les animaux auraient-ils l’intuition des catastrophes imminentes? Pourquoi tant d’oiseaux morts tombent-ils du ciel dans ce petit village des Ecluses? Delphine Müller, originaire de l’Est de la France, embauchée au service des urgences quand Hélène était indisponible, se pose la question même si Robin, son fils de onze ans, n’y voit qu’un souvenir de son grand-père passionné d’ornithologie.

Et pourtant, le drame couve dans autre village à trente minutes de là, au coeur d’une bande de quelques enfants. Cette fois les personnages principaux se retrouveront comme patients et accompagnateurs dans ce lieu tournant qu’est l’hôpital.

Olivier Peyrat, ambulancier. Samir Djabri, un malade. Camille, une jeune femme qui délivre des médicaments. Pierre Milan ou Remi Lévèque, neurochirurgiens. Nous entrons dans l’intimité de chacun lié de près ou de loin à Hélène ou Delphine. Tous appartenant à cette sphère hospitalière où l’on vibre à la frontière de la vie et de la mort.

Ronde de destins fragiles en lien direct avec la mort, ce roman garde pourtant la lumière des lieux, celle des criques de l’Atlantique ou de la Crète, la force des personnages marqués par le malheur mais tenus par leurs liens réciproques et l’espérance de rester vivant.

Ce sixième roman de Frédérique Clémençon figurait dans la première liste pour le Prix RTL/Lire 2020. C’est sans aucun doute, un roman original et sensible à découvrir en cette rentrée littéraire.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

23 janvier 2020 à 17 h 03 min

Merci pour ton avis sur ce roman de cette rentrée.



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