Titre : La femme révélée
Auteur : Gaëlle Nohant
Editeur : Grasset
Nombre de pages : 384
Date de parution : 2 janvier 2020

Eliza Bergman, trente-un ans, s’est enfuie de son pays. Elle débarque à Paris, échoue dans un hôtel de passe miteux. Toujours armée de son appareil photo, un Rolleiflex comme celui que son père lui avait offert pour ses onze ans, elle rencontre Anna, une jeune prostituée qui va la guider vers le foyer des Feuillantines dans le quartier latin. Là, elle retrouve une vie plus apaisée travaillant comme nanny, découvrant les caves de jazz avec Brigitte, une jeune française avide de liberté.

Eliza, cachée sous l’identité de Violet Lee, rencontre Sam Brennan, un compatriote américain dont elle tombe amoureuse. Elle apprécie aussi la  compagnie de Robert Cermak, un photographe qui reconnaît son talent et la guide vers la photographie humaniste.

Mais Violet reste hantée par son passé. Son fils, Tim, lui manque et elle craint les représailles de son mari, un nabab de l’immobilier ayant perdu toute moralité par avidité.

Jeune et naïve, elle avait abandonné ses études pour épouser Adam Donnelly. Son couple chavire lorsqu’Adam rentre de la guerre et se lie avec des politiciens. Très vite, Eliza comprend que son mari s’enrichit en exploitant les Noirs du ghetto de Chicago. Elle qui a tant admiré son père, un médecin engagé pour la défense de la  cause noire, ne peut supporter les agissements de son mari.

Dix-huit ans plus tard, après l’assassinat de Martin Luther King puis Bobby Kennedy, deux figures charismatiques de la cause noire, Eliza retourne à Chicago. Pour défendre ses idées et reconquérir l’admiration de son fils, elle n’hésite pas à se lancer dans les émeutes avec les étudiants en marche contre la guerre du Vietnam et la défense des droits civiques.

J’ai retrouvé dans cette dernière partie sur le récit des émeutes de Chicago de 1968, une accroche intéressante, une ouverture vers la réalité historique dans un récit trouvé jusqu’alors bien trop romanesque. Auparavant, je pensais m’ancrer dans cette passion pour la photographie humaniste mais derrière le récit de Gaëlle Josse ( Une femme en contre-jour), le sujet peine à prendre sa place derrière la romance.

Sous un style fluide et agréable à lire, Gaëlle Nohant possède un réel talent de conteuse. J’aime quand elle le met au service du récit historique, même légèrement romancé,  comme dans Légende d’un dormeur éveillé. Je suis moins cliente quand la romance et la forme prennent  le pas sur le fond.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

21 janvier 2020 à 17 h 02 min

La légende d’un dormeur éveillé m’était tombé des mains. A voir avec celui-ci dans ma PAL.



21 janvier 2020 à 19 h 07 min

J’avais apprécié son précédent livre. Là, il me semble, oui, qu’il y a trop de romanesque. Je verrai





    23 janvier 2020 à 9 h 31 min

    C’est toujours difficile d’être responsable de la perte d’un lecteur potentiel 😉



      23 janvier 2020 à 9 h 44 min

      Tu n’es pas responsable, le thème m’avait , similaire à d’autres livres comme je te l’ai dit, poussé à le mettre de côté….. Les chroniques de lecture sont le reflet de nos ressentis (c’est ma politique) et même si tu en fais des éloges tu rencontreras toujours des personnes qui pour x raisons ne liront pas le livre, même si toi tu as aimé et tu l’as encensé 🙂



23 janvier 2020 à 10 h 50 min

Le thème m’intéresse beaucoup mais le terme romance me fait fuir…!



31 janvier 2020 à 3 h 30 min

La romance est ce que j’avais le moins aimé dans le roman mais quand même, j’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire ainsi que les contextes. Je suis super fan de la plume, en fait.



    31 janvier 2020 à 14 h 05 min

    L’histoire est belle, le contexte sur Chicago ou même sur Paris et la photographie est intéressant. Mais le personnage est peut-être trop lisse, me ramenant toujours sur cet effet romancé



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