Titre : Enragé contre la mort de la lumière

Auteur : Futhi Ntshingila

Littérature sud-africaine

Traducteur : Estelle Flory

Editeur : Belleville

Nombre de pages : 196

Date de parution : 5 février 2021

Zola aurait pu être heureuse si le destin n’avait brisé ses rêves d’enfance. Courant aussi vite qu’un pur-sang, elle était une étoile montante de Hope School dans la vallée des Mille Collines. Quand elle tombe amoureuse de Sporo, elle ne se doute pas que sa vie prend un tournant décisif. Enceinte, elle peut tout de même compter sur l’amour de sa mère et le soutien de son fiancé. Mais quand Sporo disparaît suit à un accident, son père la renie. Zola trouve refuge chez sa tante dans un shebeen de Mkhumbane près de Durban.

Là, elle rencontre Sipho, un avocat volage de trente-six ans qui la sort du shebeen avec sa fille Mvelo. Lorsque six ans plus tard, l’avocat rencontre Nonceba, avocate afro-américaine, Zola et Mvelo vont s’installer dans un bidonville.

La mère et la fille connaissent alors la misère, attendant parfois le lundi pour se nourrir du reste des poubelles de la ville. Les jeunes filles craignent la dangerosité des oncles qui approchent les mères célibataires. Pour toute protection, elles subissent des tests de grossesse réguliers organisés pour les adolescentes dans les écoles. Mvelo n’échappe pas à la règle, elle est violée par un révérend de passage. Sa vie devient un concentré de ce qui peut arriver aux femmes noires de Durban.

Le roman commence à la mort de Zola, atteinte du sida. Mvelo est la narratrice. C’est avec elle que nous allons découvrir l’histoire de sa mère. Comprendre comment elles sont arrivées à ce point de misère, lot commun de nombreuses femmes à une période où le sida fait des ravages. La rumeur court qu’un homme atteint du sida peut guérir en couchant avec une vierge. Mvelo se retrouve seule pour accoucher. Elle abandonne son enfant sur le seuil d’une maison bourgeoise, seul moyen de lui laisser une chance dans la vie.

Futhi Ntshingila mêle les destins des différents personnages. Zola en est le centre. Mais nous découvrons aussi le chemin de vie de Nonceba, métisse, élevée par sa grand-mère aux Etats-Unis puis revenue en Afrique sur les traces d’un père qu’elle n’a pas connu.

Curieusement, le monde est petit. Les liens du passé resurgissent au secours du présent. C’est peut-être mon seul bémol sur cette histoire touchante qui montre combien la vie est difficile pour les africaines.

Parfois, ils éprouvaient un sentiment d’impuissance face au chaos de ces vies humaines confrontées chaque jour à la survie quotidienne.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

7 avril 2021 à 9 h 42 min

Pourquoi pas, les personnages ont l’air intéressants.



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