rothTitre : Le rabaissement
Auteur : Philip Roth
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 128
Date de parution : 29 septembre 2011

Résumé de l’Editeur :
Avec ce roman, Philip Roth poursuit sa méditation sur la vieillesse, la mort et la sexualité , seule capable de rendre à l’être vieillissant un semblant de vigueur. Simon Axler est l’un des acteurs les plus connus et les plus brillants de sa génération : une gloire célébrée jusque dans les provinces reculées. Il a maintenant 65 ans, il a perdu son talent, son
assurance, la magie qui, tel Prospero, dans La Tempête, le faisait vivre. Axler n’arrive plus à croire en ses rôles, en lui-même, en la vie qui s’en va. Il se regarde être un acteur, un mauvais acteur de surcroît. Ce sentiment d’extériorité le mène à la dépression ; sa femme le quitte, son public aussi, et son agent, un vieillard de 80 ans, ne peut plus rien pour lui, pas même le convaincre de retourner en scène. Obsédé par le suicide, Axler entre à l’hôpital psychiatrique, ce qui accroît son impression d’échec et d’humiliation. Mais Axler va rencontrer, coup de théâtre, une jeune lesbienne, Pegee, qui pourrait être sa fille (il a été très proche de ses parents, acteurs eux aussi, mais acteurs ratés) ; elle va lui inspirer une passion érotique et, ainsi, le ramener à la vie, au sexe, le seul remède. Cependant, loin d’avoir transformé Pegee comme il le croyait, loin d’avoir été son Pygmalion et de l’avoir comblée, Axler s’est nourri d’illusions, creusant ainsi son propre malheur. Car Pegee, l’amoureuse des femmes, reste surtout fidèle à un père possessif. Un roman fort et intense, surprenant, audacieux, comme tout ce qu’écrit Roth.

Mon avis :
Le rabaissement est un court roman sur des thèmes classiques de l’auteur. Ce livre se compose de trois actes comme au théâtre qui est le domaine du narrateur.

Simon Axler à brillé sur les planches pendant quarante ans. À 65 ans, le doute s’immisce, il n’a plus la foi et donc plus le
charisme nécessaire pour jouer un rôle.

Il perd son métier, sa femme et pense au suicide. Interné dans un hôpital psychiatrique, il se reconstruit légèrement face à la
détresse des autres.

Retraité de force, un élan de jeunesse s’offre à lui en la personne de Pegeen, la fille d’un ancien couple d’amis, lesbienne,
fragilisée par une rupture récente. Il va tenter de la satisfaire par tous les moyens pour qu’elle reste auprès de lui. Lui, l’homme vieillissant à la carrière finie, qui peut encore à peine bouger le dos, essaie de croire à cette dernière histoire.

J’ai beaucoup aimé la construction du livre avec une première partie sur le doute de soi, la tentation du suicide. Puis, intervient
une jeune femme rencontrée à l’hôpital qui symbolisera le courage d’aller au bout de ses convictions. Enfin, l’espoir se matérialise par l’étrange Pegeen qui, à quarante ans ne pouvant s’empêcher de se soucier de l’avis de ses parents, pousse les limites du choquant. Par contre, je ne supporte pas l’étalage de la vulgarité à la limite de la pornographie que l’auteur se croit obligé
d’insérer comme un dernier rempart à la vieillesse.

C’est donc une bonne construction et une réflexion intéressante sur la décadence du corps et de l’esprit. Mais la troisième partie
s’attarde trop sur les relations scabreuses de couple et les personnages sont antipathiques, ce qui n’est pas un reproche mais une raison personnelle de moindre attachement à l’histoire.

Superbe démonstration mais sans émotion.

Je remercie la librairie chapitre d’Orléans qui m’a prêté ce livre.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

10 décembre 2013 à 13 h 03 min

Soi tu aimes, soit tu n’aimes pas Roth. Il faudra que je revienne de mon échec avec un de ses derniers livres Portnoy et son complexe



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Sur la route de jostein

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading