mankell2Titre : Les chaussures italiennes
Auteur : Henning Mankell
Éditeur: Seuil
Nombre de pages : 340
Date de parution : octobre 2009

Résumé :
À 66 ans, Fredrick Welin vit reclus depuis 12 ans sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’immerge chaque matin.Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée 40 ans plus tôt. Harriet qui se meurt d’un cancer exige qu’il tienne une vieille promesse : lui montrer un lac forestier éloigné. Périple peu nostalgique et ponctué de reproches.Au retour elle souhaite s’arrêter chez sa fille Louise. Choc : Fredrick découvre qu’il est le père de Louise. Marginale, elle habite dans une caravane entourée d’originaux, dont un vieux bottier italien auquel elle commande une paire de souliers pour son père.Commence le lent dégel intérieur du narrateur. Ses retrouvailles avec le monde des émotions humaines le poussent à rencontrer Agnès, la jeune femme qu’il a accidentellement amputée d’un bras sain, et à obtenir son pardon.Au solstice d’été, Louise débarque avec sa mère au plus mal qui veut mourir sur l’île. La fête pour son anniversaire est un moment de magie et de réconciliation. Harriet meurt après lui avoir dit qu’elle n’a jamais aimé que lui.

Mon avis :
Ce roman d’Henning Mankell est moins noir et moins profond que ceux que j’ai pu lire auparavant (« Le retour du professeur de danse » et  » Profondeurs »).
Fredrik a perdu de son intensité à force de vivre seul sur son île. Lorsqu’il retrouve Harriet, il est certes étonné de la revoir, mais on ne ressent pas d’amour. Il regrette de l’avoir abandonnée sans la prévenir, il est touché par sa maladie, il va donc réaliser ses moindres désirs mais il ne semble pas avoir de sentiment profond.
De même, quand il découvre sa fille, il y a peu d’émotion et il les quittera toutes deux à la prmière dispute.
Avec Agnès, une patiente dont il a gâché la vie suite à une opération, l’impression est identique. Il a un grand sentiment de culpabilité mais son égoïsme est plus fort. On a l’impression qu’il cherche simplement à faire la paix avec lui-même.
Sa fille, elle aussi, fait preuve d’égoïsme quand elle pense être spoliée de son héritage.
Les personnages ne sont donc pas très attachants.
Par contre le livre est très intéressant pour ses réflexions sur l’amour, surtout d’ailleurs la difficulté d’aimer, et aussi sur la vieillesse et la mort. Harriett a de très belles tirades sur la rupture, la haine et le pardon.
On retrouve aussi dans ce livre l’importance de la nature et du paysage suédois.
C’est donc une très belle œuvre, bien écrite évidemment mais que j’ai trouvé beaucoup plus sobre que les autres romans du même auteur.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

12 novembre 2013 à 12 h 56 min

Livre lu et apprécié, suite à différentes chroniques sur le net



    12 novembre 2013 à 13 h 10 min

    Je voulais mettre à jour cet auteur sur mon blog ( et overblog s’est mis en carafe) je finirai une autre fois. Et j’aimerai, si j’ai le temps découvrir son nouveau roman qui est à la bibliothèque.



12 novembre 2013 à 17 h 43 min

J’avais beaucoup aimé Les chaussures italiennes et c’est avec plaisir que je lis que ce n’est pas le meilleur qu’il ait écrit. Les meilleurs selon toi sont ceux que tu cites au début de ton avis ?



    12 novembre 2013 à 17 h 54 min

    Dans la catégorie roman, mon préféré est Profondeurs, peut-être plus sombre que Les chaussures italiennes.
    Et en policier, j’ai vraiment flippé avec Le retour du professeur de danse mais les enquêtes de Wallander sont très bien aussi.
    J’ai réservé son dernier roman à la bibliothèque.



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