Titre : Profanes
Auteur : Jeanne Benameur
Éditeur : Actes Sud
Nombre de pages : 288
Date de parution : 2 janvier 2013
Présentation de l’éditeur :
Ancien chirurgien du cœur, il y a longtemps qu’Octave Lassalle ne sauve plus de vies. À quatre-vingt-dix ans, bien qu’il n’ait encore besoin de personne, Octave anticipe : il se compose une “équipe”. Comme autour d’une table d’opération – mais cette fois-ci, c’est sa propre peau qu’il sauve. Il organise le découpage de ses jours et de ses nuits en quatre temps, confiés à quatre “accompagnateurs” choisis avec soin. Chacun est porteur d’un élan de vie aussi fort que le sien, aussi fort retenu par des ombres et des blessures anciennes. Et chaque blessure est un écho.
Dans le geste ambitieux d’ouvrir le temps, cette improbable communauté tissée d’invisibles liens autour d’indicibles pertes acquiert, dans l’être ensemble, l’élan qu’il faut pour continuer. Et dans le frottement de sa vie à d’autres vies, l’ex-docteur Lassalle va trouver un chemin.
Jeanne Benameur bâtit un édifice à la vie à la mort, un roman qui affirme un engagement farouche. Dans un monde où la complexité perd du terrain au bénéfice du manichéisme, elle investit l’inépuisable et passionnant territoire du doute. Contre une galopante toute-puissance du dogme, Profanes fait le choix déterminé de la seule foi qui vaille : celle de l’homme en l’homme.
Mon avis :
J’ai découvert Jeanne Benameur avec Les insurrections singulières, un roman qui a été très remarqué en 2011. Si je
l’avais apprécié, j’étais peut-être en deçà de l’engouement des autres lecteurs.Je viens de terminer Profanes et cette fois c’est un énorme coup de cœur. Le premier de cette année 2013 sera, je le pense, difficile à égaler.Dans ce livre, il y a tout ce que j’aime. Quatre personnes « aux mémoires inquiètes » se retrouvent dans » la grande maison » si apaisante d’Octave Lassale, un ancien chirurgien de 90 ans. Lui aussi a des choses à comprendre et oublier. Des choses que le sacré ne peut apaiser, que son amour de l’art ne peut totalement combler. Seules d’autres vies peuvent le sauver.
» Un profane aussi à le droit de douter. Le doute n’est pas réservé aux croyants.
J’ai besoin d’autres êtres humains, comme moi, doutant, s’égarant, pour m’approcher de ce que c’est que la vie. »
Petit à petit, chacun va se guérir auprès des autres.
» La vie de l’un peut éclairer la vie de l’autre. »
Le style de l’auteur est en osmose avec l’évolution des sentiments. J’avais l’impression que tout se polissait avec lenteur et douceur. Les passions (haïku, portraits de Fayoum, cinéma, danse, peinture) de chacun sont reposantes et bercent la lecture. La maison et son jardin sont des havres de paix, à l’image du calme
compréhensif de leur propriétaire.
En plus de ces sentiments, de cette évolution positive des âmes, il y a une vraie histoire, celle du destin de Claire.
Je vous laisse découvrir ce superbe roman et j’ai hâte de connaître votre avis.
Je remercie Actes Sud pour la découverte de ce roman.
Commentaires
Je termine ce roman, première fois que je lis cette auteure et j’ ai beaucoup aimé son style d’ écriture, une belle et touchante histoire.
Tout comme moi, tu continueras peut-être avec l’auteur. De nombreux lecteurs conseillent Les demeurées. Il est dans ma PAL ainsi que deux ou trois autres.