bordesTitre : Je suis la marquise de Carabas
Auteur : Lucile Bordes
Editeur : Liana Levi
Nombre de pages : 140
Date de parution : 22 août 2012

Auteur :
Lucile Bordes, née en 1971 dans le Var, est maître de conférences en langue française et stylistique à l’Université de Nice.
Elle vit à La Seyne-sur-Mer. Elle anime également des ateliers d’écriture dans la région toulonnaise. Je suis la marquise de Carabas est son premier roman.

Présentation de l’éditeur :
Sait-on jamais tout de ses proches? Une jeune femme traque les indices discordants dans la biographie lisse de son grand-père, un instituteur au soir de sa vie. Remontant la piste d’un piano silencieux et de vieilles partitions de films muets, elle exhume un passé familial insoupçonné, celui d’une célèbre dynastie de marionnettistes forains. La voici dépositaire du monde féerique du Grand Théâtre Pitou. Auguste, un garçon épicier fasciné par les saltimbanques, l’a fondé en 1850. Son fils Émile, virtuose du trucage et de la mise en scène, a fait sa gloire. La troisième génération, lassée d’une vie nomade, a tenté l’aventure du cinéma. Mais au final, pour la narratrice et son grand-père, dernier Pitou au bout de la route après cent cinquante ans, ce sont toujours les marionnettes qui tirent les ficelles.
En privilégiant l’ellipse sur la précision historique, Lucile Bordes brosse dans ce roman plein de fantaisie le parcours d’une famille hors du commun, la sienne.

Mon avis :
« Ce sont elles qui tirent les ficelles. »
Il me semble qu’au-delà de l’histoire, du dépaysement de cette vie de nomades, c’est bien le point le plus important du roman.
L’auteur décrit avec aisance comment une passion peut devenir envahissante, pas seulement dans sa vie mais aussi dans celle des autres qui vivent avec vous.
Lorsqu’ Auguste, garçon épicier rejoint Chok, le patron d’un théâtre de marionnettes en 1850, il ne se doute pas que cet engagement va entraîner plusieurs de ses descendants dans l’aventure.
On découvre alors la vie en roulottes, la passion du spectacle, les routes et les villages traversés.
La vie continue, Emile le fils reprend le métier finalement encore plus épris de la marionnette fétiche, Crasmagne.
Les femmes et les enfants ont chacun leur place dans cette entreprise. Pas question d’avoir d’autres velléités. Si certains se rebellent, ils finissent par suivre le mouvement familial.
 » Elle tend le bras vers le théâtre, vous êtes à leur service à toute heure du jour et de la nuit ! C’est de l’esclavage ! Elles auront votre peau. »
Le récit est entrecoupé de visions actuelles, celle d’un vieil homme qui n’a plus que ces souvenirs. C’est le grand-père de la narratrice, Mimile, petit-fils d’Emile. La dernière génération a du faire face aux difficultés de la seconde guerre et à la concurrence sévère du cinéma.
L’auteur a souhaité raconter cette vie peu ordinaire de ces ancêtres avec beaucoup de respect et encore quelques paillettes dans les yeux, tout comme les spectateurs du théâtre de Pitou.
C’est un beau premier roman qui manque, selon moi, de points d’ancrage. L’auteur balaie une longue période, donne beaucoup de détails intéressants sur la vie de saltimbanques, sur la création des spectacles mais il m’a été difficile de m’attacher aux personnages. Les passages sur la vie actuelle de Mimile sont trop flous. Je n’ai d’ailleurs compris qu’à la fin qui était ce personnage actuel. Un lien plus émotionnel, plus détaillé entre ce personnage et l’auteur aurait permis de mieux entrer dans le monde merveilleux de cette famille.

 » Emile avait un pays, le théâtre, le périmètre de la baraque, l’espace qu’occupaient ses figures de bois. »

J’ai lu ce roman dans le cadre du elle

    rentrée 2012 plume New Pal 2013 premier roman

Auteur

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