PuenzoTitre : Wakolda
Auteur : Lucia Puenzo
Littérature argentine
Traducteur : Anne Plantagenet
Éditeur : Stock
Nombre de pages : 232
Date de parution : 15 mai 2013

Auteur :
Lucía Puenzo est née à Buenos Aires en 1976. Elle est écrivain et réalisatrice. Elle a écrit L’enfant poisson, son premier roman, lorsqu’elle avait 23 ans. Son premier long métrage, XXY, a remporté le grand prix de la Semaine Internationale de la Critique à Cannes en 2007, ainsi qu’un Goya du meilleur fi lm étranger, parmi d’autres récompenses. En 2009, elle adapte L’enfant poisson au cinéma, puis Wakolda en 2013.

Présentation de l’éditeur :
En 1959, sur une route désolée en Patagonie, un médecin allemand pas comme les autres croise une famille argentine ordinaire et lui propose de faire route ensemble, afin d’être moins isolés. Ce médecin n’est autre que Josef Menguele. Très vite, il est fasciné par l’un des enfants, une jeune fille qui porte le doux nom de Lilith et qui est bien trop petite pour son âge. La fascination semble réciproque : elle ne peut quitter des yeux cet homme si cultivé et sophistiqué. Alors, quand il s’installe finalement dans la pension fraîchement ouverte par sa famille d’accueil, tout s’accélère. Surtout lorsque la mère de famille accouche de deux fragiles petites jumelles qu’il faut soigner. Traqué par des agents israéliens, il continue pourtant à vivre tranquillement, allant même jusqu’à investir dans le projet d’usine de poupées du père. Des poupées parfaites. Aryennes.
Contrairement à Wakolda.
Wakolda, quatrième roman de Lucía Puenzo, nous entraîne au coeur d’une société argentine infiltrée par l’émigration nazie. En immergeant la figure énigmatique de Menguele dans la vie quotidienne, Lucía Puenzo s’appuie sur les détails les moins visibles de sa personnalité pour faire ressortir avec une grande subtilité l’horreur de sa pensée profonde. Un roman captivant qui entraîne le lecteur sur les routes de la mémoire.

Mon avis :
Wakolda est une poupée mapuche étrange que Lilith, jeune fille de douze ans troque contre sa belle poupée de porcelaine, symbole de pureté et de perfection, alors qu’elle et sa famille ont trouvé refuge par une nuit d’orage chez une famille ouvrière métisse.
Enzo et Eva quittent Buenos Aires avec leurs trois enfants pour reprendre la pension de famille familiale à Bariloche. Josef les accompagne, il préfère fuir la capitale pour se perdre au sein de cette communauté nazie de Bariloche. Car il n’est autre que Josef Mengele, bourreau nazi menant des expériences humaines sur la pureté de la race.
Sa retraite a deux objectifs, se cacher du Mossad qui après l’arrestation d’Eichmann se focalisera sur lui  et suivre la jeune Lilith, spécimen blond de petite taille, parfait cobaye pour tester les hormones de croissance et sa mère Eva d’origine allemande enceinte de plusieurs mois.
L’art de ce roman est de toujours nous laisser dans l’ambivalence des sentiments. Le lecteur connaît le passé de Josef mais Il reste mystérieux pour cette famille argentine. Lilith, lassée des moqueries de ses camarades sur son physique, fait confiance à ce médecin si aimable. Homme habile et patient, il sait comment gagner la confiance des autres. Puis parfois, l’homme civil laisse sourdre pendant quelques instants sa vraie personnalité, et il redevient  » l’assassin le plus sadique de tous les temps. » C’est ce qui crée tout le suspense du récit.
En prenant pour cadre l’Argentine, terre de métissage où eut lieu aussi l’extermination des mapuches, et repère des tyrans nazis, Lucia Puenzo insère une fiction au cœur de la réalité de l’exil de Mengele. Cette rencontre avec la jeune Lilith, symbole de la naïveté de la jeunesse et des difficultés de l’adolescence, dévoile le côté malsain et froid du bourreau nazi obnubilé par ses expériences pour la purification de la race.
Dans cet esprit de trouble fascination et de crainte des pires atrocités, la lecture devient captivante.
L’auteur, également réalisatrice a tourné l’adaptation cinématographique de ce roman, Le médecin de famille, sorti en salle en novembre 2013. Le DVD sort le 4 mars 2014.

Je remercie Philisine Cave pour la lecture de ce livre voyageur. Retrouvez les avis des précédents lecteurs : PhilisineZazy

Auteur

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Commentaires

3 mars 2014 à 15 h 20 min

Celui-là ça fait un sacré moment qu’il est dans ma PAL !



3 mars 2014 à 15 h 32 min

je l’ai lu la semaine dernière: le seul reproche que je peux lui faire c’est d’être trop court 😀 j’ai adoré!



3 mars 2014 à 17 h 47 min

je ne connaissais pas et ça me tente bien!



4 mars 2014 à 20 h 12 min

J’aime ton commentaire



5 mars 2014 à 6 h 59 min

Je crois que je l’ai vu à la bibliothèque… Malgré les bons avis, j’hésite toutefois…



5 mars 2014 à 17 h 21 min

Je continue à faire voyager mon exemplaire donc, Jostein, si des visiteuses/visiteurs de ton blog souhaitent le lire, qu’ils n’hésitent à prendre contact avec moi. Bisous et merci de ton billet.



alexmotamots
9 mars 2014 à 10 h 47 min

Il m’attend dans ma PAL. J’espère ne pas être déçue.



16 mars 2014 à 13 h 29 min

J’ai également beaucoup aimé ce côté étrange, propre à tous les livres de Lucia Puenzo ! Il y a tellement de choses à dire sur ses textes, mais on peut pas les dire sinon on spoil. Quand on ouvre un de ses romans, c’est un grand univers dont on ne peut parler que de la porte d’entrée !



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