teodorescuTitre : La malédiction du bandit moustachu
Auteur : Irina Teodorescu
Littérature roumaine
Éditeur : Gaïa
Nombre de pages : 160
Date de parution : 20 août 2014

Auteur :
Irina Teodorescu est née à Bucarest en 1979 et vit en France depuis 1998. Après un recueil de nouvelles (Treize, éditions Émue), La malédiction du bandit moustachu est son tout premier roman.
Irina Teodorescu écrit en français.

Présentation de l’éditeur :
Quelque part à l’est au début du XXe siècle, Gheorghe Marinescu se fait faire une beauté chez le barbier.
Déboule un homme à longue moustache qui réclame la meilleure lame du commerçant. Gheorghe lie amitié avec le moustachu, découvrant qu’il ne jure que par la bouillie de haricots blancs.
Accessoirement ce bandit de grand chemin, qui amasse des trésors pour les redistribuer aux nécessiteux, révèle sa planque.
Ni une ni deux, l’envieux Marinescu commet l’irréparable. Voilà comment une malédiction s’abat sur Gheorghe et toute sa descendance, jusqu’en l’an deux mille. Et en effet.
Le rythme est trépidant, le ton enlevé, un premier roman tragique et loufoque à la fois.

Mon avis :
Les contes dont les enfants raffolent tant sont parfois sombres mais ce sont souvent des manières romancées d’aborder avec les plus jeunes les difficultés de la vie. Les personnages y sont assez manichéens.
J’aime à croire que c’est ce qu’a voulu exploiter Irina Teodorescu dans son premier roman.

 » C’est vrai qu’ils sont étranges dans cette famille, il y a les très méchants, mais alors quand ils sont bons, ils sont comme du miel…Puis il y a les fous aussi, il n’y a qu’à passer dans le village voir monsieur Guigui assis sur son banc depuis une éternité, et j’ai entendu que l’autre, la Gina, elle est toquée aussi, c’est pas pour rien qu’elle est allée se cacher à la ville. »

Lorsque Gheorghe Marinescu tue le bandit aux longues moustaches, une espèce de Robin des bois qui tue et vole les riches pour distribuer aux pauvres, il devient très riche mais maudit. Lui et toute sa descendance jusqu’à l’an deux mille, notamment le fils aîné de chaque famille Marinescu seront maudits et trouveront la mort dans des circonstances tragiques.
Irina Teodorescu nous emmène au travers des générations suivre les pérégrinations des membres de cette famille prolifique. Plusieurs tenteront de conjurer le sort en allant à Jerusalem ou en donnant une enfant au couvent. Mais les plus mauvais de la famille sont souvent assoiffés d’argent et de pouvoir et les plus gentils trop faibles pour diriger les brebis galeuses de la famille.
Sur un rythme endiablé, avec des personnages parfois folkloriques ( des fous, des saints, des ivrognes, des masochistes, des moches, des beaux, des tendres, des arrivistes), le ton est léger mais avec une vision critique de la société ( les bourgeois Marinescu contre les serviteurs tsiganes ou les paysans, la ruine des enfants partis faire fortune en Europe) et surtout quelques paragraphes de ci de là d’une autre époque, la nôtre avec, on le suppose un ou une descendante de la famille maudite.
Lorsque le malheur frappe à la porte d’une famille, est-ce une punition de ne pouvoir se contenter d’un bonheur simple, une malédiction?
La malédiction du bandit moustachu est un roman divertissant qui cache le tragique de la vie dans le côté loufoque d’une histoire de famille.

Une auteure à découvrir.

rentrée nouveaux auteurs

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

22 août 2014 à 9 h 29 min

Une chronique intrigante et un titre vraiment amusant : je note 🙂



22 août 2014 à 10 h 11 min

Une sacrée galerie de personnages ! Pourquoi pas ?



22 août 2014 à 11 h 15 min

Celui-ci me fait vraiment envie! C’est noté! 😉





24 août 2014 à 20 h 03 min

J’aime bien découvrir la littérature roumaine.





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