davidTitre : Lava
Auteur : Rémi David
Editeur : Le Tripode
Nombre de pages : 128
Date de parution : janvier 2015

Auteur :
Rémi David est né en 1984. Lava est son premier texte publié.

Présentation de l’éditeur :
Lava est le long monologue d’une femme qui, devant un tribunal, veut s’expliquer sur le meurtre de son enfant. La langue est restructurée selon une ponctuation totalement inhabituelle et un vocabulaire en grande partie réinventé. Le lecteur se retrouve ainsi radicalement confronté à l’altérité d’une pensée qui, pourtant, devient peu à peu familière. Placé sous la filiation revendiquée de Samuel Beckett et d’Antonin Artaud, ce texte est d’une maturité d’autant plus étonnante qu’il s’agit du premier écrit d’un auteur qui a trente ans.
« Lava n’.
Savait pas. Qu’elle avait. Un baba. Dans l’bidus »

Mon avis :
Voici le message qu’Isabelle m’a fait parvenir sur Libfly début février:
 » Je me permets de t’adresser ce petit message pour te proposer de faire voyager jusqu’à toi, ce livre incroyable que j’ai eu la chance de recevoir. Ayant maintes fois sur ton blog lu tes critiques et connaissant ta curiosité littéraire (tout comme moi), je crois que tu peux apprécier ce texte et le laisser t’envouter. »

Lava est jugée pour le meurtre de son bébé. Tout juste né, ne se sachant pas vraiment enceinte, elle l’a égorgé et mis au « frigoudaire »
Un acte innommable qui ne peut se concevoir, qui ne peut se raconter. Alors les mots sortent mais dans une langue étrange mais avec des sonorités reconnaissables, avec un rythme saccadé représenté par des points après chaque mot. Ils sont les râles d’un corps meurtri par des blessures d’enfance qui, au fil du monologue se dévoilent.
 » Je n’. Suis. Pas
Une. Nassassin.
C’est plus
Compliqué. »
Comment expliquer ce langage, alors que Lava a fait de longues études, de la musique et que l’on perçoit ses raisonnements structurés sur le bonheur par exemple?
Je ne le conçois pas. Lava ne peut pas s’exprimer ainsi devant un tribunal. Mais lorsqu’elle se retourne pour faire face au public, il n’y a personne que les murs.
 » Personne. Devant. Derrière. Moi. Rien. Une seul’porte. Fermée. Un mur. Gris. Une. Fenêtre. A bar. Un lit. Avrelé. Un mur. Gris. La miklène.
Personne.
L’arnicht. »

Alors, je pense à un corps soumis aux traitements psychiatriques, un corps dans un état comateux qui, pourtant ressasse les drames de son existence. Et cette voix qui ne peut plus s’exprimer normalement mais qui doit exhumer les souffrances de l’âme.
Malgré ce langage, l’auteur parvient à nous faire comprendre la vie de Lava et surtout à nous toucher.

Je remercie Isabelle pour cette expérience littéraire.

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

7 mars 2015 à 15 h 43 min

Je suis très tentée par ce livre



7 mars 2015 à 21 h 08 min

Je ne suis pas sûre que ce style me plairait. Je suis assez facilement rebutée par des styles narratifs hors normes.



9 mars 2015 à 14 h 53 min

Un livre qui fait son chemin petit à petit.



Laure Micmelo
16 mars 2015 à 22 h 18 min

Je suis clairement intriguée.



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