Titre : Un mot sur Irène
Auteur : Anne Akrich
Éditeur : Julliard
Nombre de pages : 216
Date de parution : 19 août 2015
Auteur :
Née à Paris en 1986, Anne Akrich est d’origine polynésienne et tunisienne. À l’âge de douze ans, elle part pour Tahiti ou elle passera toute son adolescence avant de retrouver la capitale et de poursuivre des études de littérature à la Sorbonne. Elle a commencé un doctorat sur les adaptations cinématographiques d’À la recherche du temps perdu, l’a interrompu pour aller à New York écrire le scénario d’un long métrage de fiction avec Jerry Schatzberg, et de retour à Paris, s’est lancée dans l’écriture de son premier roman, Un mot sur Irène. En parallèle, elle travaille, depuis son lancement, pour le journal Le 1, dirigé par Éric Fottorino
Présentation de l’éditeur :
Un parfum de scandale sexuel flotte dans le milieu universitaire depuis la mort, à New York, d’Irène Montès, une intellectuelle de renom. Alors qu’elle devait donner une importante conférence sur les gender studies, son cadavre a été retrouvé nu dans une chambre d’hôtel, au côté d’une poupée gonflable. Mais qui était-elle vraiment ?
À travers les yeux de son mari, Léon Garry, professeur à la Sorbonne, la flamboyante personnalité d’Irène nous est peu à peu dévoilée, tout comme la relation trouble qui unissait les deux époux. Jadis mentor d’Irène, Léon était devenu son pantin, dans un théâtre de la cruauté qui le condamnait au rôle de voyeur. Jusqu’ou peut dériver un homme dont les fantasmes inassouvis brouillent la perception du réel et de l’imaginaire ?
Porté par une écriture et un érotisme vibrants, ce récit crépusculaire fouille les arcanes du couple dans ses replis les plus intimes.
Mon avis :
Dans un univers sulfureux, Anne Akrich donne une force atypique et énigmatique à ses personnages. Irène a la grâce qui attire hommes et femmes, jeunes étudiantes, le mystère d’une vie mouvementée et incertaine telle la Marquise de Merteuil dans Les liaisons dangereuses, la culture d’une professeur émérite réclamée pour des conférences par les grandes universités américaines.
Son mari, Léon, professeur de littérature à la Sorbonne est sûrement son premier admirateur, même si la littérature érotique féminine qui fait le succès de sa femme n’est pas vraiment son domaine. Peut-être jaloux de sa popularité, lui rêve de devenir Président de la Sorbonne et surtout d’écrire enfin ce roman qui le porte depuis tant d’années.
» Un roman. Cela fait trente ans que Léon s’attelle à cette tâche, sans succès. C’est horrible à observer. Une douleur sans pareille. Et aujourd’hui, je crois pouvoir l’affirmer, jamais il n’écrira de roman. »
Avec en toile de fond l’affaire DSK, et en référence l’affaire Louis Althusser, Anne Akrich construit une histoire prenante de conspiration et manipulations tournant au drame avec une descente progressive vers la folie.
Léon démontre que » l’amour et la souffrance sont une seule et même chose. »
Irène, féministe mais aussi très attachée à son mari devient » cette tempête tropicale qui dévaste la vie de Léon« .
Anne Akrich possède l’art de construire des ambiances qui montent progressivement en pression. Ses personnages complexes se densifient ainsi au fil de la progression de l’intrigue.
Si je ne suis pas complètement envoûtée par le sujet de ce roman, je retiens le nom de l’auteur qui est sûrement vouée à un bel avenir d’écrivain.
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Commentaires
C’était son premier roman ?
Oui. Très encourageant
Je n’ai pas accroché à l’histoire malheureusement :/
L’histoire est un peu scabreuse mais j’ai trouvé une bonne maîtrise de l’ambiance. En général, j’aime bien ces crescendo vers la folie.
C’est particulier, mais elle fait preuve d’une belle maîtrise !
Une auteure à suivre.
Je n’ai pas trop envie de lire ce livre. J’attendrai un nouveau roman pour me faire une idée
Je retiens le nom de cette auteure. Alors si elle continue à écrire, on en reparlera sur mon blog.
un peu mitigée par ce titre. L’écriture m’a plu mais l’intrigue et l’atmosphère un peu moins.
Premier roman encourageant.