Titre : La petite galère
Auteur : Sacha Desprès
Éditeur : L’âge d’homme
Nombre de pages: 195
Date de parution : 3 septembre 2015
Auteur :
Sacha Desprès est née dans la région parisienne en 1981. Artiste peintre, son travail décortique les facettes de la figure féminine. Retrouvez ses toiles sur son blog.
Présentation de l’éditeur :
La Petite galère nous plonge avec violence dans l’intimité de Laura et Marie, deux sœurs livrées à elles-mêmes suite à la disparition de leur mère.
Mon avis :
Marie, la Jolie a vingt deux ans. Laura, la petite n’a que douze ans au suicide de leur mère dépressive, Caroline. Le père Charles a quitté le domicile depuis belle lurette incapable de sacrifier liberté, jeunesse et argent à une famille. C’est donc Marie qui prend en charge l’éducation de Lo. Toute l’éducation car Marie est très libérée. Elle la pousse très vite à « jouer dans la cour des grands« .
Marie est belle et « sa beauté est proportionnelle à sa capacité à attirer les nuls. » Elle éveille le désir de la jeune Laura, éprise de Wilder, son professeur.
L’auteur manie bien l’érotisme et abuse parfois de scènes volontairement provocatrices.
Mais, Sacha Desprès possède aussi l’art de manier la langue en jouant avec les figures de styles (notamment les allusions) et en attirant parfois l’intérêt sur des visions pertinentes de la vie sociale, notamment dans cette tour de la banlieue parisienne appelé La prairie.
Car, vous l’aviez compris, cette famille est une vision transposée de la famille idéale de La petite maison dans la prairie. Et dans cet autre milieu, nous sommes loin du romantisme de la famille Ingalls.
De nos jours, le drame survient vite après les actes désespérés de personnes en difficulté sociale.
Si je n’adhère pas vraiment à l’histoire et à l’ambiance, j’ai apprécié le style et l’ouverture d’esprit de cette jeune auteure. J’aime cette façon de détourner le mythe d’un feuilleton grand public et j’ai été agréablement surprise par le dénouement ce cette histoire qui m’avait laissée un moment perplexe.
Commentaires
tiens, une réécriture de La Petite maison dans la prairie? C’est drôle….
Oui, enfin réécriture…on est loin de cette petite famille idéale. Sans les prénoms et les rappels de l’auteur, j’aurais eu du mal à trouver l’analogie.
Oui, c’est une bonne surprise que ce roman !
On fait de belles découvertes avec ce projet.
Ah, la petite maison dans la prairie… Mes enfants regardait ce feuilleton, moi aussi de temps à autre… Une réécriture, cela doit valoir le coup, mais je ne suis pas certaine d’en avoir envie
Comme je le disais sur un précédent commentaire, nous sommes loin de la version campagne. De tels personnages ne peuvent exister de nos jours dans une banlieue parisienne, c’est peut-être ce qu’a voulu montrer l’auteur en utilisant les mêmes prénoms et les références au célèbre feuilleton.
Et encore un titre avec petite en cette rentrée littéraire…..
Ça m’arrange pour mon challenge Petit bac, catégorie Taille…