Titre : Délivrances
Auteur : Toni Morrison
Éditeur : Christian Bourgois
Littérature américaine
Traducteur : Christine Laferrière
Titre original : God help the child
Nombre de pages : 200
Date de parution : août 2015
Auteur :
Toni Morrison est née en 1931 à Lorain (Ohio) dans une famille ouvrière de quatre enfants. Après des études de lettres et une thèse sur le thème du suicide dans l’œuvre de William Faulkner et de Virginia Woolf, elle fait une carrière de professeur aux universités de Texas Southern, Howard, Yale et Princeton. Après avoir travaillé comme éditrice chez Random House, elle obtient en 1988 le prix Pulitzer avec Beloved. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1993
Présentation de l’éditeur :
Dans son onzième roman, qui se déroule à l’époque actuelle, Toni Morrison décrit sans concession des personnages longtemps prisonniers de leurs souvenirs et de leurs traumatismes.
Au centre du récit, une jeune femme qui se fait appeler Bride. La noirceur de sa peau lui confère une beauté hors norme. Au fil des ans et des rencontres, elle connaît doutes, succès et atermoiements. Mais une fois délivrée du mensonge – à autrui ou à elle-même – et du fardeau de l’humiliation, elle saura, comme les autres, se reconstruire et envisager l’avenir avec sérénité.
Mon avis :
Toni Morrison nous livre une nouvelle fois un roman sur l’enfance et la ségrégation. Car, là est la vocation de l’auteur, défendre cette cause, redonner la parole aux enfants meurtris à cause de leur couleur. Et pour dévier le drame ou peut-être lui donner une dimension supérieure, elle ajoute une pointe de mystère, de fantastique. Comme si le seul chemin de délivrance était de s’évader dans une autre dimension.
Lula Ann a souffert du rejet de sa mère. Sweetness, la mulâtre au teint blond ne voulait pas toucher la peau « noire comme le Soudan » de sa fille. Une couleur qui a même fait fuir son père.
Devenue une belle femme qui sait tirer partie de son physique et qui a réussi professionnellement, elle reçoit comme une insulte la phrase de son petit ami, Booker : » T’es pas la femme que je veux. » Pourtant, elle avait changé de nom pour devenir Bride. Elle voulait enfin réparer une erreur de jeunesse en aidant une femme à sa sortie de prison. L’adulte qui cherchait la délivrance retombe dans le rejet de l’enfance.
« Je ne sais pas ce qu’il y a de pire : être jeté comme un déchet ou fouetté comme un esclave. »
Son corps semble étrangement régresser, repartir en arrière, vers ce monde de l’enfance. Et c’est en côtoyant une autre enfant meurtrie, Raisin, que Bride reprend des forces. Elle sait que Booker est l’homme qu’elle aime. Lui seul comprenait sa peau
» Ce n’est qu’une couleur, avait-il dit. Une caractéristique génétique : pas un défaut, pas une malédiction, pas une bénédiction ni un péché. »
L’auteur nous donne à connaître l’enfance de Booker. Les deux jeunes gens se rejoignent dans les douleurs de l’enfance. Chacun porte « une histoire triste de blessure et de chagrin« .
C’est avec tout le talent, l’humanité de l’auteur que Bride et Booker partent sur le chemin de la délivrance.
J’ai lu ce roman dans le cadre des
Commentaires
Peut – être ma prochaine lecture….
Même si c’est moins profond que Home ou Beloved, j’ai beaucoup aimé.
Que j’ai aimé cette femme à la peau si noire.
Mise en valeur par les habits blancs…Bride et Booker sont des personnages très attachants
C’est un roman un peu différent de sa production habituelle mais j’ai pris énormément de plaisir à le découvrir.
Juste une pointe de fantastique. Une lecture plus accessible que Beloved.
Un ton différent… mais une histoire qui marque…! J’avais beaucoup aimé, tu le sais 😉
Bon pour moi ce roman n’a pas la patte de l’auteure.
On y retrouve ses constantes mais peut-être allégées.
Une de mes prochaines lectures ! Je n’ai lu que Home et j’avais déjà beaucoup aimé.
Tu devrais aimer aussi celui-ci. Bonne lecture