Titre : Juste après la vague
Auteur : Sandrine Collette
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 304
Date de parution :
18 janvier 2018

Lorsque la paroi d’un volcan sous-marin s’effondre, une vague d’une centaine de mètres ensevelit les terres. Pata, Madie et leurs neuf enfants âgés de quinze à un an se retrouvent isolés dans leur maison située sur une colline de Levet. Six jours après la vague, l’eau continue inexorablement de monter. Il faut partir mais la barque ne peut emmener plus de huit personnes.

« Qui vas-tu laisser? » 

Cette phrase cruelle sonne le glas du bonheur familial.

La famille part pour un voyage périlleux vers les hautes terres, laissant Louie, Perrine et Noé endormis dans leur chambre. Pourquoi eux? Parce qu’ils ne sont pas aussi bien que les autres ou parce que c’était le choix le plus judicieux. Le père promet à sa femme qu’il viendra ensuite les rechercher. Madie commence une longue descente aux enfers pour sauver la chair de sa chair.

Sandrine Collette excelle à enchaîner les drames tant pour les enfants sur l’île que pour la famille sur l’eau. Pas question de laisser une seconde de répit aux lecteurs. A peine le temps de s’attendrir face à la naïveté des enfants qui ne peuvent comprendre pleinement la situation que nous sommes sans cesse repris par la violence des éléments.

«  Les jours se succèdent sans douceur et sans lumière, sans avoir le temps d’espérer entre deux tragédies, ni même de reprendre son souffle, un tout petit souffle, une inspiration trop courte et trop peureuse. »

Inutile de trop en dire sur les péripéties qui attendent chaque membre de cette famille, le lecteur pourra se ronger les ongles d’angoisse. 

Comme dans ses deux romans précédents ( Il reste la poussière et surtout le dernier Les larmes noires sur la terre), les unités de lieux et de temps sont imprécis. Nous retrouvons toutefois les liens familiaux et l’enfermement dans la spirale du malheur.

Juste après la vague est une très bonne lecture qui confirme le talent exceptionnel de Sandrine Collette à nous faire vibrer mais à part les thèmes de l’abandon, de l’amour maternel et de la force de la nature, il offre peut-être moins de sujets de réflexion que le roman précédent.

L’avis de Mimi qui a eu la gentillesse de me faire découvrir ce livre.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

18 mai 2018 à 11 h 44 min

Tu as raison, il manque d’un petit quelque chose auquel nous avait habitué l’auteure.



18 mai 2018 à 21 h 34 min

Un excellent roman de Sandrine Collette, j’❤️



20 mai 2018 à 7 h 46 min

Je ne connais pas du tout, mais j’ai l’impression que le récit utilise la grosse artillerie niveau actions … est-ce axé seulement sur les péripéties ? Comment est l’écriture ?



    20 mai 2018 à 8 h 18 min

    Sandrine Collette écrit très bien, une écriture fluide. Ce que j’aime chez elle, c’est l’analyse psychologique de ses personnages. Effectivement, celui-ci est un peu trop centré sur l’action. Mais si tu veux essayer, je te conseille Les larmes noires sur la terre ou Il reste la poussière. Tu trouveras toutes les chroniques sur mon blog ( passe par l’onglet Auteurs)



25 mai 2018 à 19 h 25 min

Hâte de le lire aussi celui-ci 🙂



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