Titre : La nuit se lève
Auteur : Elisabeth Quin
Éditeur : Grasset
Nombre de pages : 144
Date de parution : 9 janvier 2019

 

Elisabeth Quin, présentatrice de l’émission 28 Minutes sur Arte, est atteinte d’un glaucome depuis 2008. En 2017, l’état de sa vue se dégrade de plus en plus et elle craint la cécité. Avec ce récit, elle souhaite «  offrir un témoignage honnête sur la maladie et le visible » mais c’est surtout pour elle l’occasion de « conjurer la catastrophe annoncée en négociant avec l’invisible. »

En partageant son expérience, les effets indésirables des traitements, l’accueil des soignants, ses doutes sur la possibilité de vivre normalement, d’être aimée, elle convoque aussi des personnalités, personnages qui ont souffert de malvoyance ou de cécité. Sportif, peintres, chanteurs, écrivains, personnages mythiques, tous ont essayé de s’adapter pour continuer à vivre normalement.

 » Je vois d’un œil qui sent, je sens d’une main qui voit. »

Dans un monde moderne où les jeunes passent de plus en plus de temps sur les écrans, pù la population est vieillissante, la cécité pourrait bientôt un fléau.

« 50% des personnes malvoyantes sont au chômage en France. »

La société, même dans son langage est faite pour les voyants, « c’est tout vu« . Il y a un lien fort entre le voir et le savoir. Moi qui mesure la beauté de la nature qui nous entoure, qui adhère à la devise de l’auteure  » Vivre c’est lire« , je suis assez sensible au témoignage d’Elisabeth Quin, sans aller toutefois jusqu’à considérer que la maladie puisse être un don.

Avec un discours précis, documenté, des exemples multiples, l’auteure évite l’apitoiement et donc la sensation de voyeurisme du lecteur. Une lecture pour savoir apprécier le bonheur des sens.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

25 janvier 2019 à 9 h 43 min

Merci mais même si ces témoignages peuvent être intéressants je ne lis que très rarement des livres de ce type….. 🙂



25 janvier 2019 à 10 h 20 min

Ce n’est pas le genre d’ouvrage pour lequel j’ai beaucoup d’appétence, mais le sujet m’intéresse beaucoup…



25 janvier 2019 à 23 h 09 min

Cela m’intéresse beaucoup ; j’ai déjà lu un livre de ce genre; ni le nom de l’auteur ni le titre exact ne me reviennent mais il s’agissait d’une maladie dégénérative et l’auteur décrivait la cécité qui s’installait inexorablement. Il reste au moins les livres audio et toutes les aides qui m’ont rassurée: même aveugle, je pourrai encore lire. Je comprends les gens qui perdent la vue mais je voudrais surtout avoir une idée du monde des aveugles de naissance… j’ai vu se faire des albums pour enfants aveugles et je n’ai aucune idée de ce que cela produit (moi, je n’y voyais rien avec les doigts!



    28 janvier 2019 à 15 h 21 min

    Les impressions doivent être complètement différentes entre aveugles de naissance et ceux qui perdent la vue. Imagination pour l’un et sentiment de perte pour l’autre. Quelle chance de pouvoir apprécier tous ses sens



28 janvier 2019 à 15 h 15 min

J’aime beaucoup son émission, mais je ne suis pas certaine de lire son livre.



Anna Guillen
30 janvier 2019 à 2 h 10 min

Magnifique livre d’Elisabeth Quin, son élégance, son style si fin pour évoquer ce sujet du double glaucome qui lorsque l’on passe la phase de déni ou de mépris de la maladie nous plonge dans des abymes d’angoissue, dont il faut s’extirper…la profondeurd’E Q m’aident pour m’accrocher au ciel si beau, pour continuer à vivre



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