Titre : Confession amoureuse
Auteur : Chiyo Uno
Littérature japonaise
Titre original : Iro zange
Traducteurs : Dominique Palmé et Kyôkô Satô
Éditeur : Denoël
Collection : Empreintes

Nombre de pages : 272
Date de parution : 10 janvier 2019
Première parution : 1992

 

 

Joji Yuasa est un artiste peintre japonais. Il a passé plusieurs années en Europe, laissant sa femme et son enfant au Japon. De retour au pays, son couple ne fonctionne plus. En instance de séparation, Joji aime sortir,faire la fête, succomber aux belles et jeunes japonaises. Sa célébrité attire les jeunes filles.

L’une d’entre elles lui envoie régulièrement des lettres mystérieuses. Fille d’un  administrateur de la firme Mitsubishi ,Komaki Takao harcèle le peintre jusqu’à passer une nuit avec lui puis disparaître. En la cherchant, Joji rencontre une  de ses  amies, Saijô Tsuyuko, à la peau si blanche et si douce. Le peintre en tombe follement amoureux. Mais les parents de celle-ci refusent cette idylle avec un homme marié, père de famille. Jojo tente tout pour la retrouver jusqu’à ce qu’il  admette qu’elle a dû être envoyée à New York.
 » En fait, ce que j’avais éprouvé pour Tsuyuko, cela n’avait rien à voir avec l’amour! mais elle avait été si habile à s’éloigner de moi pour ensuite, une fois loin, m’inciter à revenir! C’est cela qui m’avait tenu en haleine. Et puis quelle tentation, pour un coureur de mon espèce,d’essayer de mettre la main sur une fille comme elle, que ses parents s’évertuaient à garder dans une cage dorée! »

Lors d’une  fête chez un ami, le don Juan rencontre Tomoko,  une très jeune fille qui se dit un peu souffrante mais qui est surtout une enfant gâtée, insolente, prête à tout pour devenir le femme d’une célébrité. Séparé de sa femme qui le harcèle pour obtenir de l’argent, Joji voit en la famille de Tomoko un havre de paix.

«  Dans un vrai foyer, la vie se déroule doucement et sans heurts, indifférente aux préoccupations du mari, aux sentiments de la  femme. »

Le peintre épouse Tomoko au grand dam de tous ses amis qui boudent la cérémonie. Quelle déception pour Tomoko! Aucun ami, aucun journaliste pour cet évènement.
Cette fois, l’homme infidèle se fait prendre à son propre jeu. Et Tsuyuko revient hanter ses pensées. celui qui ne sait renoncer aux charmes des belles et jeunes japonaises trouvera-t-il enfin le bonheur d’un foyer?

Chiyo Uno s’amuse avec les mésaventures de cet homme vaniteux, volage qui ne sait conjuguer le verbe Aimer.Publié pour la première fois dans les années 30, ce roman semble intemporel.Si nous sommes dans un milieu dominé par l’homme, là où les familles très honorables veillent sur l’avenir de leurs filles, les jeunes japonaises ont cette insolence, cette modernité qui étonnent pour l’époque. Je retrouve dans le style de Chiyo Uno cette fluidité, cette simplicité apparente de la littérature japonaise qui met pourtant en lumière les dessous cachés, la complexité des relations humaines et familiales de la société nippone.
Confession humaine est un dépaysement bien plaisant.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

11 février 2019 à 14 h 13 min

Me voilà tentée par ce dépaysement nippon.



12 février 2019 à 3 h 46 min

Juste avec cette couverture… je ne pense pas que j’aurais résisté.



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