Titre : Deux sœurs
Auteur : David Foenkinos
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 176
Date de parution : 21 février 2019

 

Mathilde, professeure de français dans un lycée de région parisienne, est en couple avec Étienne depuis cinq ans. Elle adore son métier, partageant avec ses élèves sa passion pour le roman de Flaubert, Une éducation sentimentale.

« Nous ne sommes jamais rassasiés dans la connaissance de l’être aimé.»

Cette curiosité douloureuse, elle ne se doute pas qu’elle va très rapidement la mettre en pratique.

Brutalement, Étienne la quitte pour renouer avec Iris, son ancienne amante, partie cinq ans plus tôt vivre en Australie. Mathilde n’était donc qu’un bouche-trou!

Cette rupture la dévaste, elle ne dort plus. Somnifères, anti-dépresseurs, arrêt maladie, son équilibre nerveux en pâtit.

Suite à une hallucination, elle gifle son élève préféré. Mise à pied, sa sœur Agathe lui propose de venir vivre quelques temps chez elle.

Très vite, la gentillesse, le pragmatisme d’Agathe et surtout son bonheur conjugal aiguisent la jalousie de Mathilde.

« Cela devrait être ma vie. Je devrais faire l’amour avec mon mari…Pourquoi n’est-ce pas ma vie? »

Dans ce roman psychologique, David Foenkinos fait doucement monter la pression. Malgré une première partie assez longue, le lent glissement de Mathilde devient ensuite assez addictif et inquiétant.

« L’agressivité de Mathilde était incompréhensible. On cherche forcément un bouc émissaire à ses souffrances, Agathe était parfaite dans le rôle. »

Jusqu’où dérapera-t-elle? L’auteur nous réserve une fin étonnante jusqu’à la dernière phrase que je trouve particulièrement bien choisie.

Personnellement, je préfère les romans de l’auteur un peu plus marqués ( Charlotte) mais j’ai apprécié cette histoire ainsi que quelques remarques pertinentes qui font écho chez moi.

« Il pense qu’en maintenant les inégalités intellectuelles fortes entre les gens, on va créer des inégalités sociales explosives, c’est pour ça qu’il dit qu’il faut se concentrer sur l’éducation. Les politiques ne se rendent pas compte des réelles conséquences à venir.»

« On ne pouvait pas être heureux quand on avait trop lu.»

Bien heureuse, je ne lis donc pas assez!

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

8 mars 2019 à 17 h 17 min

Il m’intrigue même si je doute qu’il me marque autant que Charlotte…!





8 mars 2019 à 21 h 27 min

J’avais envie de le lire, eh bien ça se confirme !



10 mars 2019 à 23 h 42 min

Je n’avais pas très envie de le lire. En revanche, il faudrait que je lise Charlotte.



11 mars 2019 à 15 h 12 min

Malgré ton avis positif, il ne me tente pas.



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