Titre : Herbert
Auteur : Nabarun Bhattacharya
Littérature indienne
Titre original : Herbert
Traducteur : Jyoti Garin
Editeur : Banyan
Nombre de pages : 120
Date de parution : 17 novembre 2020

 

En mai 1992, dans un quartier de Calcutta, Herbert est retrouvé mort dans sa maison. Il s’est ouvert les veines. Comment en est-il arrivé là?

Elevé par sa tante suite à l’accident mortel de son père et la mort huit mois plus tard de sa mère, Herbert grandit avec une fascination pour la mort. Il devient le souffre-douleur de ses neveux, se réfugie sur la terrasse où il aime regarder sa voisine Buki.

Plus tard, Herbert devient très proche de son neveu Binu, revenu de Calcutta. Ce dernier, maoïste, l’embarque dans l’action politique. Herbert recueillera ses dernières paroles quand, blessé par balle alors qu’il peignait le visage de Mao sur les murs, il meurt à l’hôpital. Des paroles qui lui reviendront plus tard alors qu’il croit voir le fantôme de Binu. C’est le déclic qui pousse Herbert à ouvrir son entreprise «  Conversations avec les morts ».

Son petit commerce fonctionne bien. Herbert a le profil du médium. La tête dans les nuages à admirer les cerfs-volants, il lit Récits de l’au-delà, converse avec une fée et récite son mantra « Chat, chauve-souris, eau, chien, poisson. »

Marik, un homme d’affaires qui a participé au déploiement des horoscopes informatisés en Inde, l’incite à développer son entreprise,  l’internationaliser en se faisant connaître dans la presse. Mais ce genre de commerce gagne à rester discret.

Herbert est un personnage attachant. La rêverie du narrateur donne une touche onirique au roman, un aspect qui peut nous perdre parfois mais surtout nous éloigner du contexte de l’époque. Si l’ambiance, les couleurs, les croyances de l’Inde sont bien présentes, je regrette de passer un peu à côté du contexte politique que Binu nous laissait entrevoir. Nous restons toujours sous la coupe naïve d’Herbert.

Le rythme soutenu, l’ambiance, l’ironie et la poésie font de ce texte une riche et agréable lecture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

5 janvier 2021 à 10 h 55 min

Super, merci, je connais si peu la littérature indienne (voire pas du tout), bengalie devrais-je dire, que votre article m’initie à un nouveau genre, très bonne journée



5 janvier 2021 à 15 h 13 min

Une lecture dépaysante pour commencer l’année….



6 janvier 2021 à 12 h 20 min

je vais essayer de découvrir un peu de littérature indienne cette année!



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