Titre : Les grandes patries étranges
Auteur : Guillaume Sire
Editeur : Calman Levy
Nombre de pages : 360
Date de parution : 21 août 2024

Protecteur dans l’âme

Joseph Portedor vit avec sa mère Thérèse dans une modeste rue de Toulouse. Son père est mort lors de la première guerre mondiale. Aussi l’enfant  garde au fond de lui un sentiment d’abandon et la volonté de protéger et de venger sa mère.
Quand Amina vient s’installer avec sa famille dans son immeuble, Joseph tombe aussitôt amoureux de cette jeune juive. Cette « petite sorcière » espiègle joue Schuman sur son piano toute la journée. Elle aussi porte le deuil en elle. Celui de son frère aîné.
Si les deux enfants se retrouvent séparés quelques années avant la seconde guerre mondiale, Joseph ne vit plus que pour la retrouver.

Résistance et rebellion

Grâce au père André,  Thérèse trouve un emploi de femme de ménage chez La Cardinale, une maquerelle d’origine espagnole. Avec eux, elle commence à cacher des  maquisards espagnols puis à participer à la résistance.

Lorsque Joseph se retrouve dans une prison allemande, il cherche le moyen de retrouver Amina, mariée à un officier allemand. A coeur vaillant, rien d’impossible. Il la ramènera, de gré ou de force à Toulouse.

Roman d’initiation sur fond de guerre

Le lecteur se laisse emmener facilement dans ce récit au style narratif plutôt fluide. Joseph, jeune garçon candide au coeur tendre, s’engage sans peur pour protéger sa mère et retrouver son amour de jeunesse. Enfance, guerre, attachement familial, voilà de quoi éveiller la sensibilité. Mais l’auteur donne un ton particulier à son récit avec de l’humour, des péripéties aventureuses et surtout avec la personnalité atypique de Joseph et Amina.
Personnellement, je regrette l’enchaînement trop rapide des évènements. J’ai parfois eu l’impression que l’auteur n’allait pas au bout de ses idées. Ainsi, les aptitudes médiumniques de Joseph sont abordées, puis tombent dans l’oubli. Autour de Joseph, les personnages secondaires ne prennent pas suffisamment de place. Par exemple, j’aurais aimé en savoir davantage sur le père André ou La cardinale.

J’ai lu ce roman en tant que jurée du Prix du Roman Fnac 2024. Ce titre n’a pas été retenu parmi les 30 romans en lice pour le Prix.
Par contre il figure dans la sélection pour le Prix littéraire Le monde 2024.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

ceciloule
12 septembre 2024 à 7 h 22 min

Je ne sais pas encore si je le lirai, ou en tout cas pas tout de suite. J’ai tellement aimé Avant la longue flamme rouge que ses autres romans m’ont déçue… et ton avis me refroidit un peu pour ce titre-ci.



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