Titre : Goûts d’Antilles- Recettes & Rencontres
Auteur : Aline Princet et Jérôme Bertin
Editeur : Mango
Nombre de pages : 208
Date de parution : 13 novembre 2020

 

 

Après Goûts d’Afrique, j’ai le plaisir de partir à la découverte des Antilles autour de recettes typiques et de rencontres humaines chaleureuses.

Dans cette collection, Goûts d’ailleurs, Aline Princet convoque un chef local reconnu, c’est ici Jérôme Bertin, originaire de la Guadeloupe, membre des  Toques françaises, et huit artistes venus parler de leur métier, de leurs souvenirs culinaires, leurs recette et produit préféré.

Sous un découpage classique suivant les différentes composantes du repas ( Bases et entrées, plats, accompagnements, desserts et boissons), le livre comprend 69 recettes et neuf portraits d’artistes dont le chef Bertin.

Chacun s’accorde à dire que la cuisine antillaise reflète l’histoire de cette terre. Les plats doux-amers et pimentés sont issus de « l’histoire du peuplement des Antilles, entre l’extermination des peuples autochtones, la déportation des africains pour être des esclaves » puis l’apport des épices avec l’arrivée des indiens.

Les recettes, claires et bien présentées grâce au talent de Véronique Tanneur, styliste culinaire, charment nos papilles. Les petits conseils du chef en encadré sont bien appréciables. J’ai pu tester quelques recettes comme le gratin de christophines ou le wok de colombo de poulet aux bananes. Les explications sont claires et les produits faciles à trouver.

L’attrait de ce beau livre tient autant aux recettes qu’aux belles rencontres avec les artistes. Jocelyne Beroard ou Trica Evy, chanteuses. Jo Barny, le réalisateur de La haine. Franck Salin, écrivain, journaliste et metteur en scène . Claudy Siar, présentateur et producteur dans l’audiovisuel, passionné et spécialiste de l’histoire des peuples. Gérald Toto, musicien. Lucien Jean-Baptiste, acteur et réalisateur de La première étoile. Et enfin Estelle-Sarah Bulle, une écrivaine dont le premier roman ( Là où les chiens aboient par la queue, Liana Levi, 2018) fut un beau succès .

Chacun évoque son plat favori ( le dombré, un plat de pauvres apprécié des esclaves revient plusieurs fois), son produit phare, sa « madeleine de Proust » avec le souvenir qui s’y attache, son lien actuel avec la cuisine, sa recette ou son conseil culinaire.

On retrouve dans ces portraits, ces superbes illustrations, toute la beauté des paysages, la richesse des produits des îles, la générosité et l’hospitalité de ses habitants. Chacun a compris que la transmission des valeurs antillaises passe par la  cuisine. Ils ont tous beaucoup de plaisir à évoquer leurs racines, à valoriser le métissage de leur histoire et à défendre les trois piliers de la culture antillaise : la cuisine, la musique et la langue créole.

Un livre haut en couleurs et en saveurs et une collection que j’ai hâte de  compléter.

Je remercie Babelio et les Éditions Mango pour l’attribution de ce livre lors de la dernière opération Masse critique.

 

 

 

 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

12 janvier 2021 à 13 h 26 min

Et bien cela me tenterait bien. J’aime les Antilles et leur cuisine.



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