Titre : Guide du loser amoureux
Auteur : Junot Diaz
Éditeur : PLON
Littérature américaine
Traducteur : Stéphane Roques
Nombre de pages : 198
Date de parution : 29 août 2013
Auteur :
Junot Díaz est né à Saint- Domingue en 1968. Il est l’auteur de Los Boys (10/18) ; avec La Brève et Merveilleuse Vie d’Oscar Wao (10/18), il a ébloui le monde entier. Prix Pulitzer 2007, le livre et son auteur ont fait le tour du monde avec leurs tristes et désopilants tropiques. Devenu une référence de la littérature américaine contemporaine, il est professeur à l’université du MIT et donne des conférences et des lectures dans le monde entier.
Présentation de l’éditeur:
Le centre de gravitation de ces histoires, c’est Yunior : jeune tête brûlée, aussi cœur d’artichaut qu’incorrigible désinvolte.
Dans chaque histoire, une femme, des femmes – mère, épouse, maîtresse, petite amie – extraordinaires et sans cesse perdues. Et en point de mire : l’amour – l’obsessionnel, l’illicite, le léger, le fou, le périssable, l’éternel amour.
Et tandis que Yunior court après les filles, les fantasme, les largue, les adore ou les maudit, ces histoires dessinent peu à peu une radiographie du cœur humain, mettant à nu sa soif infinie et sa faiblesse inexorable. Toujours la passion semble l’emporter sur l’expérience, et l’amour, même échoué, même avorté, même sali ou raillé, reste irréductible.
Déferlante langagière, bourrée d’inventions, tendre et drôle à la fois, la prose de Díaz électrise tout sur son passage.
Mon avis :
Yunior est le genre d’hommes que toute les femmes exècrent, un horrible « specimen unique de Dominicain« . Pas si unique que cela si on lit toutes les histoires. Sur neuf chapitres, il évoque son enfance à Saint Domingue, sa vie de dominicain exilé aux Etats-Unis, ses aventures, le cancer de son frère peut-être encore plus instable que lui.
Ce sont des liaisons éphémères (est-ce à cause de la différence de peau) avec des blanches ( Veronica), avec des « vieilles » (Miss Lora une prof de quarante ans alors qu’il n’en a que seize), avec une bombe comme son « ex », Magdalena, mais à laquelle il ne fait attention qu’au moment où elle le quitte, lassée de ses aventures et ses mensonges.
Doit-on l’excuser à cause d’un père autoritaire, d’un exil difficile aux États-Unis, de la maladie de son frère ? Je n’en ai pas vraiment envie et je jubile quand enfin son « ex » lui fait comprendre la peine d’une rupture.
Maintenant, si on passe sur le caractère du personnage principal et sur l’habitude de l’auteur à insérer dans ses phrases des mots espagnols (en général des mots obscènes), je parviens à entrevoir une certaine tristesse derrière l’humour et même dans l’histoire de Yasmin et Ramon, une belle émotion. Mais, par contre, je ne comprends pas pourquoi au milieu de chapitres entièrement consacrés à la famille de Yunior, il y a cette belle histoire d’un couple d’éxilés. J’ai supposé que Ramon était le père de Yunior. Les dominicains semblent avoir une famille aux États-Unis et une autre au pays, comme Ramon et Elvis, l’ami de Yunior.
Il y a bien sûr la douleur de l’exil avec cette pauvre Mami (la mère du narrateur) qui se retrouve isolée dans le froid américain, ce racisme latent , ces conditions de vie assez sordides tant dans certains quartiers pauvres de République dominicaine que dans les quartiers américains pour » los hispanos ».
Maintenant, si vous souhaitez découvrir cet aspect et le style particulièrement moderne de l’auteur, je vous conseille plutôt la lecture de La brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao que celle de ces aventures scabreuses d’un perpétuel amant infidèle.
J’ai lu ce livre en partenariat avec
Commentaires
je ne suis pas tentée du tout
Pas ton genre?
moi non plus !!
Vous êtes trop romantiques, les filles!
J’ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles, du coup j’ai acheté » La brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao ».
Si tu as aimé celui-ci, je pense que tu vas adorer le roman parce qu’il y a le même style (peut-être un peu moins poussé).
Je me doutais un peu que Guide du loser amoureux séduirait davantage un lectorat masculin. Attention, je ne veux pas rentrer dans une polémique sexiste et je ne pense qu’il y ait de la littérature féminine ou masculine. Mais Yunior est comme je l’ai dit ce que beaucoup de femmes exècrent et ceci donne peut-être un à priori à la lectrice. Bien sûr, si on ne s’arrête pas à ce jugement le personnage est beaucoup plus complexe que cela.
Salut Jostein, je n’ai pas trouvé que le livre était scabreux, au contraire. Certains auteurs auraient rajouté je pense. En tout cas, j’ai bien aimé.
J’avais beaucoup aimé La brève et merveilleuse vie…c’est peut-être pourquoi je fus plutôt déçue ici.
D’accord, on peut trouver pire dans le style « scabreux » mais disons que ce n’est pas un sujet qui m’a emballée.